Dominique Mas: "8 Tunisiens sur 10 ont obtenu leur visa pour la France sur les 12 derniers mois"

Dominique Mas: "8 Tunisiens sur 10 ont obtenu leur visa pour la France sur les 12 derniers mois"

Le Consulat général de France en Tunisie a traité près de 119 mille demandes de visas en 2023 dont près de 95 mille ont été accordés., soit  12% de plus de visas délivrés par rapport à l’année précédente. C'est en tout cas ce qu'a révélé lundi 18 mars 2024 le Consul général de France, Dominique Mas, dans une interview au journal électronique Webdo.

En moyenne, plus de 600 demandes de visas pour la France sont enregistrées chaque jour par le prestataire de service TLS dans ses nouveaux centres de Tunis et Sfax, selon le consul général qui ajoute que  le nombre de demandes de visa long séjour - professionnels ou étudiants a augmenté…

Par ailleurs, toujours selon Dominique Mas, les Tunisiens sont au 8ème rang des ressortissants étrangers bénéficiant le plus des visas français et sont au 3ème rang mondial pour l’obtention d’un premier titre de séjour en France. 

A propos du taux d’acceptation, le consul général  avance: "Sur ces dernières semaines, 78 à 80% des demandeurs ont reçu leur visa. Et en moyenne, sur les douze derniers mois, 8 Tunisiens sur 10 ont obtenu leur visa pour la France. Ces résultats sont comparables aux chiffres des années avant la crise du Covid qui avait entrainé une chute importante du nombre de demandes de visa. Bien entendu, les taux de refus varient selon les types de visa : nous sommes descendus à 19% pour les refus sur les visas de court séjour touristique mais montés parfois jusqu’à 30% pour les visas pour long séjours professionnels à cause d’importantes fraudes documentaires".

Concernant les motifs de refus les plus fréquents, le consul général souligne qu'ils diffèrent selon le type de visa demandé. "Beaucoup de refus sont liés à des dossiers incomplets ou non sincères, c’est-à-dire intégrant des justifications de voyage inexactes. La fraude documentaire est importante et concerne toutes les catégories socio-professionnelles de demandeurs : faux documents, fausses signatures, faux diplômes comme cette jeune Tunisienne qui devait partir pour un poste de médecin dans un établissement hospitalier français alors qu’elle avait fourni un faux diplôme !

En fonction de la  gravité des faits, nous procédons à des signalements aux autorités tunisiennes parce que ces fraudes ternissent l’image du pays et qu’elles pourraient engager la responsabilité des personnes dont la signature a été usurpée par exemple", indique-t-il.

Votre commentaire