Elkabbach à Express-FM : Pour les européens le fait “de défendre la Tunisie, c’est de se défendre eux mêmes”.

  Elkabbach à Express-FM : Pour les européens le fait “de défendre la Tunisie, c’est de se défendre eux mêmes”.

 

“Je retourne à Paris avec une confiance dans le rôle modèle de la Tunisie quelles que soient les difficultés rencontrées (...), elle maintient sa volonté de réussir sa révolution démocratique (...), et je lui dis bonne chance” a déclaré le journaliste français Jean Pierre Elkabbach qui a accompagné le président Emmanuel Macron lors de sa visite d’Etat en Tunisie.

Interviewé sur la radio Express Fm par Wassim, Belarbi, le journaliste qui aime se présenter comme « un ami de la Tunisie », a exprimé son admiration pour une Tunisie moderne et enthousiaste. Il a abordé, également, l’importance de la femme tunisienne dans la société et évoqué l’implication des jeunes pour bâtir une Tunisie meilleure. “Ce qui nous a frappé c’est que vous avez des ministres qui sont jeunes, originaires du monde de l’Entreprise”, a-t-il affirmé.

Jean Pierre Elkabbach qui a recueilli une interview du président Béji Caïd Essebsi à l’occasion de cette visite n’a pas manqué d’observer la différence d’âge entre les deux présidents qui au lieu de les séparer les rapproche. "Vous avez d'un côté Emmanuel Macron qui est le plus jeune président de la cinquième République, un fils de la cinquième République, et de l'autre le sage (...) de la jeune démocratie tunisienne qui parle le même langage direct, parfois brutal" note-t-il.

Malgré les difficultés et les obstacles, la Tunisie garde, selon lui, cette volonté de vouloir réussir sa révolution démocratique engagée il y a sept ans.

Elkabbach a noté que pour les européens le fait “de défendre et protéger la Tunisie, c’est de se défendre eux mêmes”. “Ce n’est pas de l'égoïsme, mais c’est une forme d’ouverture et d'altruisme” a-t-il souligné.

Malgré les agitations sociales qui ont récemment secoué la Tunisie, le célèbre homme des médias s’est montré assez rassuré et confiant quant à l’avenir du pays. “J’ai vu qu’il y a une prise de conscience des besoins réels” a-t-il martelé.

Il a, toutefois, souligné la nécessité de repenser l’économie tunisienne pour sortir de la crise. “Une économie ne peut pas se reposer que sur les aléas saisonniers du tourisme” a-t-il confié en saluant l'intention de certains Chefs d’entreprises français de vouloir investir en Tunisie et créer de nouvelles opportunités d’emploi pour la jeunesse tunisienne. “La Tunisie, que j’aime, veut lutter sur toutes les formes de retard en matière économique”, a-t-il répliqué.

Ainsi, pour lui, cette forme de résistance face à sa souffrance notamment avec “le plan d'austérité qui lui est imposé par la Banque mondiale et le FMI”, pourrait lui permettre de s’en tirer à l’instar de l’Espagne et de la Grèce. “Il y a la nécessité nous français, d’être encore plus proches non seulement dans le domaine de la sécurité et l'antiterrorisme (...) mais dans le développement de la culture", a-t-il ajouté en abordant la création d’une université franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée.

D’après lui, ce qui est important dans la visite de Macron c’est qu’elle met en relief les “clés d’une démocratie ouverte au monde". Il a expliqué que le fait d’axer sur l’éducation, l’économie et la culture, la Tunisie démontre être un pays ouvert et moderne

.“Ce qui m’a frappé dans les propos que tenait votre président c’est qu’il dit que la Tunisie est un pays arabe, africain, musulman, francophile…Un pays qui pratique la pluralité des religions et qui ne mêle pas l’Islam à la politique", a-t-il encore dit.

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