Etats-Unis : Joe Biden visé par une enquête en destitution

Les républicains de la Chambre des représentants ont voté mercredi l'ouverture d'une enquête pour explorer les liens financiers entre le président et son fils Hunter. Une procédure dénoncée par la Maison-Blanche.

Haro sur Joe Biden. Les républicains ont voté mercredi pour ouvrir une enquête en destitution (« impeachment ») contre le président américain, accusé d'avoir profité financièrement de son fils Hunter Biden. A 221 voix pour et 212 contre, le vote à la Chambre des représentants a réuni les suffrages de tous les députés de droite, et d'aucun démocrate.

« Nous avons vu des témoignages et des relevés bancaires montrant que des millions de dollars ont été versés à la famille Biden par des adversaires étrangers. Des témoins ont fait état des nombreuses interactions du président avec les clients étrangers de sa famille », ont listé pour justifier l'enquête le nouveau « speaker » de la Chambre, Mike Johnson , dans un communiqué.

« Le président et la Maison-Blanche ont à maintes reprises induit le public en erreur, changé les règles du jeu et fait obstruction à notre enquête », a-t-il dénoncé avec les dirigeants du groupe républicain Steve Scalise et Elise Stefanik.

Les relations de Hunter Biden

Ce sont les relations du fils de Joe Biden, Hunter Biden, qui sont depuis des mois scrutées par les républicains. Celui-ci est accusé par la droite d'avoir profité des relations de son père quand ce dernier était vice-président de Barack Obama, pour décrocher des postes et des contrats, notamment en Ukraine et en Chine. Et pour légitimer l'enquête, les républicains pointent un possible bénéfice en retour pour Joe Biden.

« Alors que le président Biden continue de faire obstruction aux citations à comparaître légitimes du Congrès, le vote d'aujourd'hui de l'ensemble de la Chambre des représentants autorisant l'enquête nous place dans la position la plus forte pour faire appliquer ces citations à comparaître devant les tribunaux », a commenté Mike Johnson. Une enquête avait déjà été ouverte à l'été, mais sans vote formel en séance plénière.

La Maison-Blanche a dénoncé « un coup monté sans fondement », rappelant régulièrement les témoignages d'élus de droite notant qu'il n'y a pas de preuves formelles. « Au lieu de faire quoi que ce soit pour améliorer la vie des Américains, ils se contentent de m'attaquer avec des mensonges », a-t-il critiqué dans un communiqué.

Vengeance

La procédure n'a quasiment aucune chance d'aller à son terme compte tenu des majorités requises, mais elle illustre la guérilla politique en cours. Après les deux procédures de destitution lancées par les démocrates contre Donald Trump pendant son mandat, les républicains sont engagés dans une vengeance, estiment les démocrates.

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