Grève de la faim des employés de Petrofac devant le gouvernorat de Sfax

Grève de la faim des employés de Petrofac devant le gouvernorat de Sfax
 
 
Au bout du désespoir face au blocage injustifié de leur travail par des anarchistes qui ont envahi depuis plus de 70 jours le siège de leur société à Kerkennah en arrêtant leur activité, certains employés de la société d’exploitation énergétique Petrofac viennent  d’entamer, dans la matinée de ce jeudi 31 mars, une grève de la faim devant le siège du gouvernorat de Sfax.   
Les grévistes ont eu recours à cette grève pour protester contre la passivité des autorités dans le traitement du dossier du blocage insensé de leur société ainsi que pour appeler le gouverneur et les autorités régionales à appliquer la décision du gouvernement qui a décidé de ne plus tolérer aucun mouvement de protestation anarchique qui bloque l’activité des sites stratégiques de production, à cause des pertes énormes subies par l’Etat. Les employés de Petrofac demandent aussi à respecter leur droit au travail normalement garanti par la Constitution et les lois.
« Nos emplois sont menacés et nos vies risquent d’être ruinées à cause d’un sit-in sauvage d’envahisseurs qui n’ont rien à voir avec notre société et personne ne se soucie de notre avenir. Même les syndicats, au lieu de nous soutenir et protéger notre droit au travail, ils protègent les anarchistes qui bloquent l’activité de notre société. Cela ne peut plus durer et comme nos vies sont menacées on n’a plus rien à perdre. », s’est exclamé Mansour Houas, l’un des grévistes de la faim.
Ce dernier a appelé les forces de l’ordre à assumer leurs responsabilités et à ne pas les déloger par la force de la façade du gouvernement : « Pourquoi n’appliquent-ils pas la loi et la décision du gouvernement avec les hors-la-loi qui défient l’autorité de l’Etat et ils nous menacent, nous qui demandons simplement notre droit de travailler pour vivre »,  a-t-il amèrement ajouté.
En tout cas, le dossier du blocage de Petrofac est devenu un feuilleton interminable qui salit l’image du pays et de son gouvernement faible et  incapable d’appliquer la loi.
K.B.M.  
 

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