Il y a douze ans disparaissait Yasser Arafat

Il y a douze ans disparaissait Yasser Arafat

 

« Yasser Arafat était une icône au sens propre du terme, il n'était pas seulement préoccupé par la libération de son peuple mais par celle de tous les peuples opprimés dans le monde. Perdre un homme d'une telle vision est un coup dur pour tous ceux qui luttent contre l'oppression ». C'est ainsi que Nelson Mandela, autre icône planétaire, évoquait le héros palestinien à sa mort, il y a douze ans, le 11 novembre 2004. Yasser Arafat lors de son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, le 13 novembre 1974 (Déjà 42 ans) : « Je suis venu tenant d'une main un rameau d'olivier et de l'autre un fusil de combattant de la liberté. Ne laissez pas le rameau d'olivier tomber de ma main ».

 Aucune paix ne pourrait se construire sans justice, c'est aussi affirmer le peuple palestinien a tout autant le droit à un État, tout aussi indépendant et viable que celui de son voisin. Il ne saurait  y avoir de paix avec des colonies, y avoir de paix avec un Etat nain, sans contrôle des sources d'eau et de la majeure partie de son territoire, un Etat morcelé par des centaines de routes et de barrages militaires.  Seul l’échange d’un arrêt total définitif de violences contre la stricte application des résolutions des Nations Unies qui sont impunément violées dans l’indifférence générale, peut mettre fin à cette tragédie. Cette solution doit être imposée et sa mise en œuvre doit être garantie par la communauté internationale.

Yasser Arafat passa ses dernières années dans une  minuscule chambre à coucher, situé au rez-de-chaussée de la Mouqata'a, jusqu'à ce qu'une brusque dégradation de son état de santé impose, le 29 octobre 2004, son évacuation vers la France où il mourra moins de deux semaines après. Un musée dédié au dirigeant historique Arafat, comprenant certaines de ses possessions devenues des icônes comme ses célèbres keffiehs, a été inauguré mercredi à Ramallah en Cisjordanie occupée.Parmi les souvenirs exposés figurent les lunettes de soleil qu'il portait lors d'un discours resté célèbre à l'ONU en 1974, son pistolet personnel et son passeport palestinien. Le musée présente aussi la médaille qu'il a reçue lors de la remise en 1994 du prix Nobel de la paix décerné conjointement au Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et à son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres, un an après la conclusion des premiers accords censés tracer la voie de la paix. Son uniforme kaki est également exposé. Le président Mahmoud Abbas, successeur de Yasser Arafat, a inauguré le musée avant le 12e anniversaire vendredi de la mort de cette figure historique.

Le musée retrace également un siècle d'histoire des Palestiniens, y compris ce qu'ils appellent la Naqba ("la catastrophe" en arabe), la création de l'Etat d'Israël en 1948, puis les différentes tentatives lancées en vain pour parvenir à la paix. "Les visiteurs vont pouvoir apprendre l'histoire des Palestiniens depuis le début du 20e siècle jusqu'à la mort de Yasser Arafat en 2004", a affirmé Nabil Kassis, directeur de la commission du musée.

«Yasser Arafat a écrit les principaux chapitres d'une marche inachevée vers l'indépendance, et sa présence manque aujourd'hui cruellement aux Palestiniens…», disait Nasser al Qidwa, neveu de l'ex-président et responsable de la Fondation Yasser Arafat.

AK

 

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