"J’irai au diable", le film d’Ismahane Lahmar, censuré en Egypte

"J’irai au diable", le film d’Ismahane Lahmar, censuré en Egypte

La réalisatrice et productrice tunisienne, Ismahane Lahmar, vient d’être notifiée que son long-métrage J’irai au diable, sélectionné en compétition officielle ne sera pas projeté au public lors de la 11ème édition du Festival du Film Africain de Louxor (4-10 mars 2022). 

Le comité, qui avait précédemment choisi le film tunisien pour faire partie de la nouvelle édition du festival, a cédé à la censure. Le comité évoque des « raisons conservatrices » ayant poussé la « censure en Egypte » à considérer J’irai au diable non approprié pour une projection au public de Louxor. 

Sorti dans les salles tunisiennes en novembre dernier, le film raconte l’histoire de Najet, une quadragénaire, qui apprend sa mort imminente. A cause de sa maladie, il ne lui reste qu’un mois à vivre. Elle décide alors de prendre la vie à bras le corps, pour boire, rire, chanter et surtout organiser son grand départ.

Le film a également été sélectionné aux Journées Cinématographiques de Carthage (Regards sur le cinéma tunisien) et a été projeté dans le cadre de plusieurs séances-débats où le public tunisien, jeune et moins jeune, a pu discuter et échanger autour de la thématique principale du film. 

C’est la première fois qu’un film tunisien se voit censurer en Egypte, durant la même période où le cinéma tunisien, en pleine expansion, est programmé et primé dans les plus grands festivals internationaux.

A rappeler que Le Festival du Film Africain de Louxor est organisé par la Fondation indépendante de la jeunesse (ISF) avec le soutien des ministères de la Culture, du Tourisme et des Antiquités, de la Jeunesse et des Sports et des Affaires Étrangères. Il est organisé en coopération avec le Syndicat des métiers du cinéma, le Gouvernorat de Louxor, et le parrainage de la Banque nationale d'Égypte.

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