Kamel Ayadi trace les grandes lignes de son plan d’action de lutte contre la corruption

Kamel Ayadi trace les grandes lignes de son plan d’action de lutte contre la corruption

 

Dans un entretien publié dans le journal La Presse de dimanche 27 mars, le ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Kamel Ayadi a tracé les grandes lignes de son plan d’action pour la lutte contre la corruption.

Ce plan qui sera examiné dans un conseil ministériel, devra délimiter les responsabilités de chacune des parties concernées. Car, explique-t-il « la responsabilité de la lutte contre la corruption n’incombe pas uniquement au gouvernement. Elle est répartie sur cinq pouvoirs». Aujourd’hui, les choses ont changé et « on est dans un autre contexte où la gouvernance publique a évolué. Nous avons des pouvoirs distincts des uns des autres avec un pouvoir émergent, celui des autorités administratives constitutionnelles qui ont un rôle à jouer, à l’instar de l’Instance nationale pour la lutte contre la corruption ». C’est pourquoi les cinq pouvoirs doivent agir en parfaite synergie pour mettre en place ce plan d’action. « Le pouvoir législatif doit nous fournir les outils réglementaires pour pouvoir déployer une stratégie de prévention de la corruption et le rôle fondamental du gouvernement consiste à mettre en place cette stratégie. Le pouvoir judiciaire doit de son côté traquer les corrompus pour ne pas perpétuer le sentiment d’impunité, et donner un sens à l’outil réglementaire. Quant à l’Instance nationale de lutte contre la corruption et des autres instances qui sont impliquées, à l’instar de la commission des analyses financières relevant de la Banque centrale qui veille à la prévention du blanchiment d’argent, elles ont un rôle fondamental à jouer en matière d’investigation, de préparation des dossiers et de leur transmission au pouvoir judiciaire ». Mais ce n’est pas suffisant, car « il faut avoir des règlements de qualité, en temps réel et au moment opportun pour donner au gouvernement l’outil de déployer sa stratégie de prévention de la corruption. A l’évidence, le pouvoir du gouvernement en matière de prévention, c’est de limiter au minimum l’occurrence de la corruption pour qu’elle soit réellement l’exception ».

 

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