La cinglante réplique d'Amel Moussa Mkademi à Mohsen Marzouk

Samedi 21 novembre a été célébré le premier anniversaire de la mort du journaliste Abderraouf  Mkademi, ancien rédacteur  en chef au journal Achourouk, en présence d’un grand nombre  de ses collègues et amis des mondes de la politique, de la culture et des médias.   Sa mère, ses enfants et sa veuve notre collègue, l’écrivaine et universitaire Amel Moussa,  étaient, également de la partie ainsi que plusieurs membres de sa famille.

Dan son style qui lui est particulier, Amel Moussa a parlé de son Abderraouf, l’époux, le compagnon, l’ami et l’écrivain. Un témoignage, posthume,  fort émouvant qui a fait pleurer plus d’un présent. Elle a parlé de ces moments fugaces, de ce temps qui a n’a pas suspendu son vol, de cette mort qui a ravi Raouf, comme l’appellent ses proches et ses amis,  à un moment où elle et ses enfants avaient le plsu besoin de son affection, de son amour et de sa présence. Sa vie a, depuis, basculé. Mais, dans le deuil,  elle a fait preuve d’une grande force de caractère, de courage et de résilience extraordinaires. On sentait la souffrance dans chaque mot qu’elle a prononcé, le chagrin au détour de la finesse d’un style, tout simplement poétique.

Retenu par la réunion des cadres de son parti, Mohsen Marzouk le secrétaire général de Nida Tounes a publié sur sa page un message adressé au défunt pour présenter ses excuses de ne pas avoir pu assister  à la célébration de sa disparition. Ce qui n’a pas plu à sa veuve qui, dans une réplique cinglante,  rédigée dans un style acéré, l'a mis en garde contre l’exploitation du nom de son défunt mari. « Tu n’avais, certainement pas, imaginé un seul instant que la célébration de la mort de mon mari ait de tels échos médiatiques et constitue l’évènement de la journée et que d’autres personnalités politiques  te précèdent pour y participer. Mais que tu te rattrape de cette manière éhontée est strictement interdit. Si tu étais vraiment sincère, tu aurais pu appeler pour  t’excuser, mais tu as cherché à exploiter l’évènement.»