La maison commune "brûle" et l'on s'occupe des vétilles !

La maison commune "brûle" et l'on s'occupe des vétilles !
 
 
Il semble encore une fois que bon nombre d'intervenants sur la scène politique et médiatique peinent à assimiler la notion d'unité nationale, lorsque le pays se trouve face à une grave crise comme celle que nous endurons depuis ces dernières années, à savoir la lutte contre le terrorisme.
 
Malheureusement, et rien qu'hier, à la suite de ce lâche attentat qui touché les agents de la garde présidentielle, les réactions et les déclarations de certains experts, politiciens ou «élites» du pays ont été carrément à côté de la plaque.
 
Pour la simple raison, qu'au lieu d'analyser le fond du problème et d'axer leurs interventions sur les priorités urgentes à mettre en pratique, dans un véritable élan de solidarité nationale face à ce phénomène universel du terrorisme, ces «analystes» de tous bords se sont évertués à critiquer haut et fort certains responsables et certaines positions et traiter d'autres par des noms à la limite de la décence, provoquant des polémiques qui n'ont pas leur raison d'être en ce moment délicat.
 
Même s'il y a effectivement des manquements, des hésitations, un manque d'efficacité dans l'action, chose que nous admettons tous, aujourd'hui et en ce moment précis, il est de notre devoir de remettre tout cela à plus tard, de mettre la main dans la main, de serrer nos rangs pour lutter de toutes nos forces contre ce fléau dévastateur.
 
Et la première des actions à entreprendre, c'est de la part du gouvernement qui doit absolument entrer dans une autre phase de cette lutte, la véritable guerre contre ces terroristes, où plus aucune «compassion» ne doit être exprimée envers ces criminels.
 
Et au nom des «Droits de l'Homme», de la loi qui doit avoir une autre approche et une interprétation en faveur des intérêts suprêmes de la Nation, il n'est pas permis de donner à ces criminels, qu'ils soient professionnels ou en herbe, l'occasion de ressusciter et de semer leurs théories sanguinaires.  
 
Sans enfreindre les lois en vigueur, l'approche judiciaire doit se faire dans le sens d'une plus grande sévérité à les appliquer, car il ne sert à rien d'arrêter un «présumé» terroriste qui s'avérera à sa libération, après l'instruction, un véritable fidèle de Daech, prêt à faire sauter la Terre entière...
 
Et l'exemple de cette unité nationale nous est venu du voisin français qui vient de subir la plus grave attaque meurtrière depuis la Seconde guerre mondiale et où toutes les parties se sont élevées pour exprimer d'une seule voix leur solidarité face à ce terrorisme aveugle.
 
Ne portant sûrement pas son rival à l’Élysée, François Hollande, dans son cœur, Nicolas Sarkozy avait tout de même exprimé sa solidarité avec le gouvernement et sa prédisposition à l'aider dans toute action visant à lutter contre ce terrorisme et à l'éradiquer. 
 
De même que pour l'extrême-droite qui, si elle n'a pas été tout aussi claire, elle a néanmoins exprimé une position allant dans le sens d'une solidarité et d'une «trêve» en raison de la gravité de la situation.
 
Pour nous Tunisiens, il est du devoir de chacun, hommes de média, politiques, analystes ou experts, de mesurer le sens de ses déclarations en ces circonstances, de savoir exprimer la position qui renforce la solidarité nationale et l'unité nationale et non pas celle qui les affaiblit.
 
Pour que l'on puisse véritablement exiger des comptes de toute partie, il faut d'abord que le pays soit pacifié, que toutes ses institutions soient mises en place et capables d’œuvrer dans la légalité et la transparence totales, sachant qu'en politique, la responsabilité est plus grande et plus lourde à supporter et que chaque responsable se doit de rendre des comptes à la communauté toutes les fois où il enfreint ses obligations et ses devoirs, le pays et le peuple ne pouvant subir indéfiniment les «caprices» ou les humeurs de ces politiciens...
J.B.A.      
 

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