Le boom de la fécondation in vitro en Tunisie

Le boom de la fécondation in vitro en Tunisie
 
 
Peu nombreux dans les années 1990, les centres d'assistance médicale à la procréation se multiplient, notamment dans le privé. Mais ils obéissent à des règles éthiques strictes. Jeune Afrique mène un reportage sur la question.
 
"C'est l’un des rares domaines relativement épargnés par les tourments économiques postrévolutionnaires tunisiens. Un secteur fortement capitalistique où les investissements se chiffrent en dizaines ou en centaines de millions de dinars.
 
Les établissements privés de santé sont engagés dans une course à la taille critique. La polyclinique Les Jasmins, dont la masse imposante est visible depuis la rocade qui mène au Centre urbain nord, le nouveau quartier d’affaires de la capitale, s’étend sur sept étages et plus de 20 000 m2. Avec ses onze salles d’opération, son IRM, son univers organisé, aseptisé et rassurant, à mille lieux du chaos qui règne dans les hôpitaux publics, cet établissement, qui a ouvert ses portes en novembre 2014, souligne cruellement le fossé qui se creuse entre une Tunisie résolue à avancer et un secteur étatique qui se déglingue.
 
Les Jasmins disposent du plus important centre d’assistance médicale à la procréation (l’AMP, terme qui remplace désormais l’appellation devenue obsolète de PMA, procréation médicalement assistée). On y a réalisé en 2015 2 360 cycles de fécondation in vitro (FIV), par la méthode classique ou par micro-injection (ICSI), qui ont débouché sur un peu plus de 900 naissances. Le Dr Ouafi Marrakchi, qui la dirige, est, avec son associé le Dr Mahmoud Khrouf, l’un des pionniers de la médecine reproductive en Tunisie. Les deux hommes furent d’ailleurs à l’origine de la création, en 1993, du tout premier centre de PMA du pays, implanté dans une aile de la clinique El Farabi, à El Menzah 6.(Jeune Afrique)"
 

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