Le champ pétrolier Sabria occupé par les protestataires

 

 

Après le champ pétrolier Franig (Gouvernorat de Kébili, sud-ouest de la Tunisie) qui a été investi depuis le vendredi 22 mai 2015 par les protestataires qui ont dégagé les employés de la société Perenco et arrêté sa production, c'est au tour du champ de Sabria de vivre cette même mésaventure.

 

En effet, les protestataires révoltés ont envahi les lieux et dégagé les employés de la société pétrolière canadienne «Winstar Tunisia BV» qui gère l’activité d’une dizaine de puits dans la région du sud-est du côté de Tataouine.

 

Le champ de Sabria est un très grand gisement de pétrole, avec 347 millions de barils de pétrole de la catégorie «OOIP" dont 280 millions de barils et 67 millions de barils sont associés à des réserves affectées et des ressources éventuelles, respectivement. Il a été découvert en 1979 et seulement six puits ont été forés et exploités dans le domaine, alors que deux autres sont en cours de forage.

 

Le champ Sabria est à hauteur de 45% détenu et exploité par « Winstar Tunisia BV ». Les 55% de parts restantes sont détenues par la compagnie pétrolière d'Etat tunisien, l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières («ETAP»). Ce qui veut dire que 55% des prix de vente du pétrole produit par Sabria revient à l’Etat tunisien en plus des taxes.

 

Il est à signaler, d’un autre côté, que la société « Winstar Tunisia BV » est dépité par les perturbations répétées depuis la révolution qui l’ont obligée même à fermer ses champs pétroliers dans les zones de « Chouch Sayda » et « Sanghar » et à évacuer ses employés tunisiens et étrangers.