Le « Lazargate » ou l’aveu !

Le « Lazargate » ou l’aveu !

Le prix à payer par Yassine Brahim pour son maintien comme ministre dans le gouvernement Essid II, au même poste, du développement, de l'investissement et de la coopération internationale aurait été l’abandon de la première tranche de la transaction à hauteur de 500.000 Euros qui avait été opérée avec légèreté en faveur du Groupe Banque Lazard, pour la promotion du Plan Quinquennal. Si sa reconduction à la tête de son ministère n’a été qu’à ce prix là, ce n’aura pas été cher payé, comme on dit. Il faut rendre à César ce qui est à César et ceci, à la grande satisfaction du député Mehdi Ben Gharbia, qui avait levé l’affaire et s’était publiquement insurgé vent debout contre cette «anomalie». Tout va donc pouvoir normalement rentrer dans l’ordre…des marchés publics ?

Un Appel d’Offres international en bonne et due forme va pouvoir désormais être lancé. Mais il faut savoir que ce genre de promotion financière auprès de bailleurs de fonds potentiels, surtout à la veille d’une Conférence Internationale prévue à Tunis les 2 et 3 juin 2016, ne se fait pas à la légère à l’étranger. C’est d’ailleurs contre cela qu’avait déjà mis en garde Ghazi Mabrouk, le Président-Exécutif du «G7 Circle for Tunisia» dans Espace Manager depuis l’an dernier, ceci dans l’optique d’une «Plateforme Tunisia» de lobbying à Bruxelles en 2016.

Une question taraude néanmoins bien des esprits éclairés : une équipe du Groupe Banque Lazard opérait déjà, en catimini, depuis cet été au sein du Ministère de l’Investissement. Comment ont-ils été payés, sur quels fonds publics et leur retour au bercail ne mettrait-il pas le Groupe Banque Lazard hors circuit, sachant qu’il dispose de documents et éléments d’information internes qui le disqualifieraient pour un nouvel Appel d’Offres ?  Ou bien s’agirait-il d’une simple rustine règlementaire, pour que Lazard reprenne la main et continue…«comme ça» ?

M B

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