L'ENI, le plus grand producteur de pétrole en Tunisie, quitte le pays !?
Après la société pétrolière anglo-hollandaise, Shell Exploration, et la société pétrolière britannique, Enquest, le départ inquiétant des sociétés pétrolières étrangères de la Tunisie risque de continuer.
En effet, selon certaines sources, la société italienne ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) semble elle aussi en train d’étudier son départ de notre pays. Dépitée par le non renouvellement du permis de recherche " Borj El Khadra" qu’elle exploite depuis de nombreuses années et irritée par les grèves et les revendications sociales, ainsi que par l’incapacité de l’Etat à intervenir pour résoudre ses problèmes, cette société a semble-t-il engagé des négociations avec une banque d’affaires suisse pour trouver des acheteurs à ses parts en Tunisie.
Il est à préciser que l’ENI, qui explore en Tunisie depuis 1957, est la plus ancienne société pétrolière étrangère dans notre pays. Elle est aussi celle qui produit le plus, puisque sur les 56 000 barils de pétrole produits chaque jour par la Tunisie, l’ENI produit environ 35 000, dans les champs de Borma, Nawara ou encore Maamoura.
Ce départ a été envisagé depuis 2012, mais le gouvernement de Jebali a tout fait pour dissuader les responsables de cette société et s’est engagé à résoudre ses problèmes pour reprendre l’investissement. Sauf que rien ou presque n’a été fait entretemps. Il semblerait que la société française PERENCO et la société Koweïtienne KUFPEC se soient renseignées sur la vente des permis d’exploration de l’ENI en Tunisie.
En somme, cet autre départ qui se profile à l’horizon est venu prouver à quel point le blocage, par l’Assemblée nationale constituante (ANC) et le ministère de l’Industrie, des demandes de certaines sociétés pétrolières étrangères exerçant dans notre pays pour l’octroi ou le renouvellement de permis de prospection, va coûter cher à l’économie tunisienne.
Et dire que nos politiques se soucient comme d'une guigne de ces départs très graves et aux conséquences incalculables des sociétés pétrolières étrangères, se limitant à s'intéresser, aux partages de responsabilités au sommet de l'Etat.