Les parties rivales libyennes en conclave à Tunis sous l’égide des Nations Unies

Les parties rivales libyennes en conclave à Tunis sous l’égide des Nations Unies

 

L’accord signé à Tunis dimanche dernier par les parties libyennes rivales a été critiqué par les Libyens eux mêmes ainsi que les  pays et organisations internationales  concernés, dont notamment les Nations Unies qui par la voix du nouvel émissaire, Martin Kobler avait réaffirmé lundi dernier « qu'il n'existait aux yeux de l'ONU qu'un seul moyen de résoudre le conflit, en référence au projet d'accord onusien présenté début octobre au Maroc ».

C’est ainsi que l’organisation onusienne a convoqué une réunion entre Libyens jeudi 10 décembre  à Tunis  pour tenter de faire avancer son projet contesté de gouvernement d'union nationale à l'approche d'un sommet international prévu dimanche 13 à Rome.

Selon un communiqué un communiqué de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), les participants « discuteront des moyens d'aller de l'avant à l'approche de la conférence de Rome ». L’AFP  rapporte dans une dépêche de son correspondant à Tunis que l’émissaire onusien Martin Kobler, des représentants des deux Parlements rivaux ainsi que des diplomates étrangers --en tant qu'observateurs-- sont arrivés dans l'après-midi dans un hôtel de la banlieue de Tunis pour débuter ces discussions. Selon la mission de l'ONU, les pourparlers pourraient se poursuivre tard jeudi soir voire vendredi matin.

Outre la perspective de la conférence de Rome, cette rencontre intervient quelques jours après la signature, dimanche dernier à Tunis par d'autres représentants des autorités libyennes rivales, d'un projet d'accord inter libyen totalement distinct du processus parrainé de longue date par l'ONU.

Négociée dans le secret « sans interférence étrangère » selon ses promoteurs, cette « déclaration de principe » prévoit notamment la nomination d'un Premier ministre sous 15 jours.

Arraché au terme de six mois de négociations, le projet d'accord parrainé par les Nations Unies, qui comprend la nomination d'un Premier ministre en la personne de Fayez el-Sarraj, a ensuite été rejeté par les deux Parlements libyens.

Il est en revanche soutenu par les grandes puissances, dont la pression sur les parties en conflit s'est récemment intensifiée dans le but notamment de juguler la progression du groupe Etat islamique (Daesh) dans ce pays.

Source AFP

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