Libye : les deux parlements hostiles à l’accord de Skhirate

Libye : les deux parlements hostiles à l’accord de Skhirate

 

Les parties libyennes rivales ont signé, jeudi 17 décembre dans la ville de Skhirate au Maroc un accord longuement négocié sous l’égide des Nations Unies et qui devrait sortie la Libye du chaos dans lequel elle s’est enlisée depuis la chute du régime Kaddafi et qui s’est aggravé depuis le déclenchement de la guerre civile en 2014. Parrainé par l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, cet accord est destiné à jeter les bases d’un gouvernement d’union nationale dont la mission première sera de stabiliser un pays où l’organisation Etat islamique (EI) s’enracine.

L'accord prévoit la mise en place d'un gouvernement d'union nationale et d'un conseil présidentiel, au début d'une période de transition de deux ans qui devra s'achever par des élections législatives. Mais plusieurs observateurs doutent des effets positifs de l'accord de Skhirate, surtout que les chefs des deux parlements, celui de Tobrouk reconnu par la communauté internationale et celui de Tripoli dirigé par Fajr Libya qui sont hostiles à cet accord. Les signataires ne sont pas détenteurs d’un mandat  formel délivré par leurs parlements respectifs.

L’accord qui prévoit la mise en place d’un gouvernement d’union nationale risque de compliquer davantage la situation. Les deux présidents MM. Abou Sahmain et Aguila Salah Issa ont  lancé un nouveau processus de dialogue dit « Libyen- Libyen » dont la  réunion inaugurale a eu lieu à Tunis le 6 décembre.

Notons que la Tunisie a été représenté à Skhirate par le ministre des affaires étrangères Taieb Baccouche.

Avec REUTERS

 

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