Lotfi Bouchnak... quoiqu'en dise

Lotfi Bouchnak... quoiqu'en dise

Parti de rien, de condition modeste, un enfant de "rbat Bab Souika", Lotfi Bouchnak s'introduit dans le "milieu" en amateur. Il a eu la chance d'y arriver quand il y avait des structures appropriées dont les "Jeunesses Musicales" et la Maison de Culture Ibn Khaldoun, et des formateurs encadrants efficaces et performants dont feu Taoufik Dhouioui. Sans faire d'études musicales au vrai sens du terme, il se forme en "apprenti assidu".

Dépassée l'étape de l'amateurisme, il passe à l'étape suivante avec éclat. L'ambitus et la qualité de sa voix, son "charisme scénique" et la fraîcheur qu'il dégage ne passent pas inaperçus. Ali Sriti, maître de son temps, connu pour son penchant invétéré pour l'art musical arabe et le tarab, l'adopte.

C'est déjà une consécration et un bon tremplin pour voler haut, très haut même. D'autres artistes ont bénéficié de cet atout dont, à titre d'exemple, on peut citer le joueur de oud et compositeur Anouar Braham, le joueur de Qanoun feu Ferid el Behi et la cantatrice Leila Hjaiej.

Bosseur, discipliné et intelligent, Lotfi Bouchnak s'est fait entourer de personnes de qualité dont l'inimitable poète Adam Fethi et l'icône de la critique musicale Khaled Tebourbi. Ainsi, Lotfi Bouchnak, avec le potentiel musical qu'il a, persévérant, a gagné la célébrité par un parcours de titans. Il a réussi à avoir "son" public aussi bien en Tunisie que dans le monde arabe.

Son répertoire est à géométrie variable. Il ne cesse de produire et de se produire. Ainsi, le mérite n'est ni une question de diplôme ni d'école. La motivation et l'amour de ce qu'on fait, la persévérance et l'intelligence, le bon choix des objectifs et la bonne communication mettent "le postulant" sur une pente ascendante pour atteindre la grandeur.

 C'est le cas de Lotfi Bourchnak... quoiqu'en dise.

Votre commentaire