L'UTICA pousse vers un Parlement de compétences

 L'UTICA pousse vers un Parlement de compétences

Depuis le début de semaine, la présidente de l'UTICA, Wided Bouchamaoui, ne cesse de s'entretenir avec les premiers responsables des partis politiques les plus importants.

Ces rencontres ont pour objectif de débattre avec les principaux acteurs politiques de la situation délicate du pays, particulièrement sur le plan économique et d'étudier les solutions à préconiser pour le sauver en assurant sa reconstruction.

Il semble que les échanges qui ont eu lieu, ont confirmé que les priorités de la centrale syndicale et des principaux partis sont les mêmes.

Tous sont presque convaincus que la Tunisie a fait de grands acquis sur le plan politique qu'il faut consolider et parachever par des élections démocrates, libres et transparentes pour réussir cette transition, ultime phase de la transition démocratique.

Mais tous sont aussi convaincus que la priorité doit être accordée lors de la prochaine étape à l'économie et à l'entame des réformes nécessaires pour la restructurer et éviter au pays la faillite qui le menace au cas où les investisseurs tunisiens et étrangers continuent à plier bagage.

C'est pour cela que l'UTICA est en train d'assumer sa responsabilité historique en demandant aux partis d'accorder la priorité dans leurs programmes électoraux à l'économie.
 
Consciente, d'un autre côté, que les réformes structurelles de l'économie et des finances et les décisions stratégiques ne peuvent pas être entre les mains de députés non initiés ou incompétents qui ne maitrisent pas leur sujet,  l'UTICA a conseillé aux partis d'intégrer dans leurs listes de candidats aux élections législatives des entrepreneurs, des spécialistes et des experts qui maitrisent leurs domaines respectifs.

Cette stratégie visant à éviter les erreurs du passé en créant un Parlement fort, digne et représentatif de la Tunisie moderne a semble-t-il convaincu les partis et particulièrement Ennahdha et Nidaa Tounes.
 
C'est ce qui explique probablement le changement de tactique d'Ennahdha ou même du CPR qui ont décidé d'évincer certaines "figures de l'échec" et de les remplacer par des personnalités compétentes indépendantes qui ne font pas forcement partie des structures de ces partis.