Maître des Îles Kerkennah, le parti Ettahrir crie sa victoire sur Petrofac

Contrairement à la majorité écrasante des Tunisiens qui ont exprimé leurs regrets suite au départ de la Société Petrofac de Kerkennah, les représentants de Hezb Ettahrir reconnaissent ouvertement qu’ils sont fiers puisqu’ils ont atteint leurs objectifs, en l’occurrence la sortie de la Société britannique.

Plus encore, ils réclament à la même société la « reddition de comptes pour tout le mal qu’ils ont causé aux Îles et à leurs habitants ». D’ailleurs, un représentant de ce parti, dont l’existence légale est remise en cause puisqu’un procès est en cours, notamment devant la justice militaire, a eu l’audace d’avouer que Hezb Ettahrir a atteint son objectif en l’occurrence le départ de cette « colonialiste » tout en ajoutant que ses ambitions sont plus grandes dans le sens où il vise « la récupération de toutes les richesses nationales exploitées par les sociétés étrangères qui nous humilient ».

Ces paroles triomphalistes d’un dirigeant de Hezb Ettahrir sur une chaîne de télévision ne font que corroborer ce qu’on a vu sur des vidéos diffuées sur des pages Facebook, où l’on voit des cortèges entiers de dizaines de véhicules sillonnant les artères des Îles Kerkennah et exprimant leur joie et leur triomphe « contre Petrofac ».

Ces mêmes groupes semblaient les véritables maîtres des lieux avec leurs discours extrémistes, leurs « takbir », leurs cris d’horreur sans qu’il y ait la moindre autre présence. Ces groupes donnent l’impression qu’ils sont les seuls maîtres des lieux. Et c’est à croire qu’ils ont transformé les Îles en un « Emirat islamique »pour ne pas dire carrément daêchien » d’où notre appel pressant aux autorités de faire dépêcher les forces sécuritaires et militaires qu’il faut pour reprendre les choses en main.

Il ne faut pas perdre de vue, les propos tenus, ce matin, par l’ancien ministre des Technologies de la communication, Noômane Fehri, qui a attiré l’attention sur les dangers gravissimes qu’encourent les habitants de l’Île, notamment au cas où ces Daêchiens extrémistes, qui ne croient ni à l’Etat, ni à la Constitution, venaient à mettre la main sur les champs de gaz.

Nous préférons ne pas y penser car cela nous donne froid au dos d’où cet appel, de nouveau pour l’Etat assume ses responsabilités…

Et dans cet ordre d’idées, nous déplorons l’attitude de certains ministres, dont celle de l’Energie et des Mines et celui des Affaires sociales qui ont adopté la politique de l’autruche et semblent ignorer la transparence lorsqu’ils ont refusé de reconnaître qu’il y avait des représentants d’Ettahrir parmi les protestataires et que c’étaient bien eux qui ont bloqué la signature de l’accord qui aurait permis la Société Petrofac de se maintenir dans la pays !...

Noureddine HLAOUI