Néjib Chebbi veut réinstaurer l’équilibre dans la scène politique

Ahmed Néjib Chebbi, fondateur du Forum « Siakat Al Fikr Al Siessi(processus de la pensée politique) », a assuré, jeudi 27 octobre 2016 lors de son passage dans Midi Show qu’il s’est éloigné de l’activité politique, mais il a soutenu la formation d’un gouvernement d’unité nationale.

Il a toutefois, estimé que le pays vit une crise de gouvernance et de démocratie qui s’est approfondie avec l’effondrement de Nidaa Tounes ce qui a permis au mouvement Ennahdha de se retrouver seul. C’est pourquoi, je réfléchis, a-t-il ajouté, à un nouveau projet politique devenu nécessaire pour rééquilibrer la scène politique ».

Mais d’un autre côté, Ahmed Néjib Chebbi a démenti avoir contacté par des parties influentes pour lancer un projet pareil.
Il précisé qu’il a actuellement «un avis indépendant des courants politiques. Je ne donne que des propositions et des conseils au gouvernement pour le moment. Les citoyens ne savent plus où va le pays exactement. Il y a des craintes de dégradation des situations économique et sécuritaire ».
Ahmed Néjib Chebbi, a ajouté que l’austérité est inévitable mais tout le monde doit supporter le poids de la crise économique. Ceci doit être visible tout en ouvrant la porte au dialogue.

Les mesures doivent être communiquées aux citoyens avant de passer à l’application. Les mesures que la BCT et le ministère des Finances ont envoyé dans une correspondance au FMI devaient être communiquées aux citoyens, a expliqué Ahmed Néjib Chebbi.
Le fondateur du forum « Siakat » a insisté sur la nécessité de continuer le dialogue pour atteindre un accord sur les mesures économiques et sociales.

Il a fait savoir aussi que les sacrifices sont temporaires. Nous devons aussi instaurer un développement régional rapidement car la grogne est grande. Il ne faut pas uniquement annoncer des études pour lancer le projet d’une autoroute Tunis-Gafsa. Ceci a été planifié depuis l’ère de Ben Ali, a ajouté Ahmed Néjib Chebbi.
Ahmed Néjib Chebbi a estimé que le projet de loi des finances a instauré des mesures d’austérité en plus de geler les majorations salariales et la suspension des recrutements. Le texte ne sert pas la relance économique car il fait le suivi des anciens projets de développement.
En Tunisie il faut la stabilité et la relance économique pour remplir les caisses de l’Etat. Ceci est possible à condition de donner de l’intérêt à trois volets : Il faut relancer l’investissement et j’invite les tunisiens à revoir les plans de Ben Ali pour la décennie sur le plan industriel. Il faut aussi de l’innovation dans ce domaine en donnant de l’importance à la formation. Le troisième volet est le développement en cassant les disparités régionales. Il faut dépasser le stade des études à celui de l’action».
Ahmed Néjib Chebbi a appelé à ouvrir le débat avec les avocats pour arriver à un accord. «Le taux des impôts ne sont pas fixes mais négociables. Oui, les avocats payent des taxes moins que ce qu’il faut, mais ceci n’explique pas la guerre contre les professions nobles. Les avocats ont été accusés de vol et ceci est inacceptable».