Polémique de la pollution à Sfax : Bassem Loukil répond à Boughaleb

Polémique de la pollution à Sfax : Bassem Loukil  répond à Boughaleb

Les positions du journaliste Mohamed Boughaleb mettant en cause la pollution dégagée par la SIAPE à Sfax, continuent à alimenter la polémique du coté de la capitale du sud.

L’homme d’affaires Bassem Loukil a été de ceux qui ont vivement critiqué ces positions à travers ce post qu’on reprend en intégralité :

"Comme vous tous, j’ai été profondément touché par les propos du chroniqueur d’Al Hiwar Tounsi, qui, de son plateau de Tunis à 270 km de Sfax, nous explique, en se basant sur des études très douteuses, que la SIAPE dégage un air pur sans aucun risque pour notre santé.

Non Monsieur Boughaleb, pour vous faire pardonner de l’UGTT, à qui vos positions sur d’autres dossiers ont déplu, ce n’est pas sur le dos, ou plus précisément sur la santé des Sfaxiens, que cela se passera.

Nous sommes tous convaincus que les 243 employés actuels de la SIAPE doivent être indemnisés ou tout simplement assurés d’un avenir professionnel. Mais pour que cette centaine de personnes gardent leurs emplois, un million d’autres doivent-elles périr ou du moins vivre avec ce calvaire au quotidien? Un calvaire qui consiste à mal respirer et à continuer à être agressées par toute cette pollution ?

Les études sérieuses, pas comme celle présentées ce soir à la télévision, indiquent que les habitants de Sfax souffrent depuis des dizaines d’années des méfaits de la SIAPE, telles que les maladies respiratoires et dermatologiques chroniques ou encore les maladies cancéreuses.

La SIAPE a des rejets solides, liquides et gazeux avec des dépassements intolérables des normes, dont notamment du cadmium réputé pour ses méfaits souvent cancérigènes.

Alors, Monsieur le chroniqueur, ces 130 hectares à 4 km du centre-ville qui sont une usine à gaz (au vrai sens du terme), ne pourraient jamais plus se transformer en un centre commercial, une zone touristique, un golf ou une cité sportive comme dans les autres grandes villes tunisiennes. Ou bien sommes-nous juste bons à payer les impôts (et plus que les autres d’ailleurs) ?

D’ailleurs, Monsieur le chroniqueur, je vous défie de passer un mois à Sfax dans une belle villa juste à côté de la SIAPE, vous constaterez de vous-même l'amère réalité que vivent les Sfaxiens.

Nous continuerons à nous battre pour notre ville, nos enfants, nos familles et notre environnement,  malgré les calomnies et les fausses informations propagées."

 

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