Quand la hausse des prix touche de plein fouet notre...Santé !

 

 

Quand bien même elle aurait comme priorité la maîtrise des prix pour préserver le pouvoir d'achat des Tunisiens, la composition gouvernementale aura-t-elle les moyens pour réussir dans cette délicate mission d'autant plus que certaines de ses décisions vont à l'encontre de la réalité comme celle inhérente à l'application de la T.V.A dans tous les secteurs et surtout celui des services de santé.

 

A cet effet, une augmentation de 17% sera imposée au malade a chaque fois qu'il a recours à un service de santé tel que les visites médicales, les analyses médicales, les radios, l'I.R.M, le scanner. Ces 17% seront perçus directement chez le malade alors que le prestataire de service, lui, ne remboursera la somme due à l'Etat qu'en fin de son exercice annuel. Ajouté à cela les délais de remboursement des frais chez la CNAM, atteignant des mois, ce qui pèse lourd dans la bourse des ménages tunisiens.

 

Certes, en ce qui concerne le couffin de la ménagère, la situation est bien meilleure grâce à un approvisionnement régulier du marché local et à une nette amélioration de la machine de production. Or, cela ne peut à lui seul garantir la maîtrise des prix et par ricochet l'amélioration du pouvoir d'achat, tant qu'on n'a pas mis en place une stratégie fiable, notamment pour le secteur agricole toujours tributaire des facteurs climatiques.

 

Essid et son gouvernement sont avertis, la maîtrise des prix nécessite une véritable révolution dans les esprits et dans l'approche à adopter pour ne pas tomber dans le populisme qui avait contribué à l'échec de certains gouvernements.