Qui est Salalh Arouri le numéro 2 de Hamas tué au Liban?

Saleh al-Arouri qui a été tué, ce mardi,  près de Beyrouth dans une frappe attribuée à Israël est né en Cisjordanie en 1966 à Aroura, selon le think tank European council on foreign relations (ECFR). Il était membre du bureau du Hamas depuis 2010 et avait été élu vice-président en 2017. Il était également un membre fondateur de la branche armée du mouvement en Cisjordanie.

Al-Arouri avait contribué à plusieurs événements majeurs pour le camp palestiniens, œuvrant notamment à la réconciliation avec le Fatah, un parti nationaliste palestinien rival du Hamas, et négociant la libération de plus d’un millier de prisonniers contre la vie de Gilad Shalit, un soldat israélien pris en otage en 2011. Parmi ces prisonniers libérés se trouvait Yahya Sinouar, rappelle l’ECFR.

D’après Israël, il était en outre l’un des architectes des attaques de plus en plus fréquentes contre la population juive en Cisjordanie. En 2014, explique le New York Times, l’Etat hébreu a par exemple accusé Al-Arouri d’avoir organisé l’enlèvement et l’assassinat de trois adolescents israéliens en Cisjordanie.

Considéré comme l’un des hommes les plus recherchés par les services de renseignements israéliens, al-Arouri faisait également l’objet de sanctions américaines et avait passé au total près de 20 ans dans des prisons israéliennes. Saleh al-Arouri avait été libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile.

Depuis 2017, al-Arouri aurait par ailleurs permis le rapprochement du Hamas avec le Hezbollah libanais ainsi qu’avec l’Iran, rapporte encore le New York Times. C’est pourquoi sa mort fait craindre une implication direct de ces deux acteurs dans la guerre qui oppose le Hamas et Israël.

Dans la foulée de l’attaque du 7 octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait demandé à son armée et aux services secrets d’assassiner les dirigeants du Hamas, « où qu’ils se trouvent », explique aussi le Guardian. La maison, vide, d’al-Arouri avait été détruite à l’explosif par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée fin octobre, selon des témoins.

Source: Le HuffPost