Qui se soucie de l’intérêt supérieur de l’élève ?

Qui se soucie de l’intérêt supérieur de l’élève ?

Le bras de fer engagé entre le ministère de l’éducation d’un côté et la fédération générale de l’enseignement secondaire connait une escalade sans précédent au moment où l’année scolaire tire à sa fin. Chaque partie menace des décisions très douloureuses qui feront regretter à l’autre son entêtement. Entre temps, la rétention des notes se poursuit et certains directeurs d’établissements secondaires ont annoncé leur ralliement à la décision du syndicat sans se soucier de leur fonction. Ils ont même refusé de récupérer els notes que leur ont fourni des enseignants et de transmettre à l’administration régionale la liste des professeurs qui n’ont pas encore rendu les notes.

Au-delà des revendications, toutefois légitimes des enseignants et les raisons invoquées par les deux parties pour justifier leur durcissement, le premier perdant est l’élève censé être au centre de l’opération éducative comme le stipule la loi. Ces grèves récurrentes qui sont de plus en plus impopulaires dans l’opinion nationale, cette arrogance du secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire sont préjudiciables à l’action syndicale et écornent frottement l’image des syndicalistes.  Même s’ils répètent à longueur de journée qu’ils sont très soucieux de l’intérêt des élèves, la vérité est toute autre, l’élève est aujourd’hui sacrifié sur l’autel de ce bras de fer insensé. Car, en définitive, qu’il y ait grève ou non, rétention des notes ou pas, le sort de l’élève ne les intéresse pas.

Aujourd’hui, certains surveillants postés devant les portes des établissements secondaires ne se sont pas empêchés de renvoyer les élèves en leur lançant » il n’y a pas cours aujourd’hui pour cause de grève ». Les parents tentent de se mobiliser pour manifester leur colère et leur mécontentement mais leur voix reste inaudible au milieu de ce tohu-bohu général.   

Votre commentaire