Réaction de l’encadreur de la thèse sur « la terre est plate »
La thèse de la jeune doctorante qui prétend, par le biais d’arguments d’ordre religieux que la Terre est plate, finie, fixe tout en étant sise au centre de l’Univers avec absence de gravitation, et que l’ensemble des lois de Newton, de Kepler et d’Einstein sont erronées, a suscité de nombreuses réactions de la part de chercheurs et universitaires. Ali Gannoun, professeur de Mathématiques à Montpellier, a lancé un appel « solennel » à l’encardeur Jamel Touir, Maitre de Conférences à Sfax, pour « s'exprimer au plus vite sur les rumeurs fondées ou non qui l'accusent de diriger une thèse scientifique qui renie tous les principes fondamentaux de la science moderne et dont les publications ont été faites dans des revues folkloriques sans aucune garantie scientifique ». « Notre intégrité et notre honnêteté scientifiques ne peuvent supporter de telles rumeurs », a-t-il écrit.
De son côté Sonia Naccache a qualifié ce travail de « honte ». Alors que Hafedh Ateb, le premier qui a ébruité cette affaire, a affirmé qu’une « thèse est publique même avant la remise des rapports. La raison est claire, éviter la fraude et le plagiat ».
Jamel Touir n’a pas tardé à réagir. Il s’est indigné sur sa page Facebook de faire « l’objet d’une campagne calomnieuse qui porte atteinte à sa réputation et à ses compétences scientifiques ». Il a expliqué que l’étudiante qu’il encadre « a cherché à revoir la théorie de la gravitation de la Terre autour du Soleil, en proposant l’hypothèse inverse ». Il ajoute qu’elle a, même, été « encouragée par des chercheurs américains qui lui ont envoyé des publications de la NASA et que les résultats préliminaires de son étude ont été publiés dans une revue scientifique internationale ». Touir précise que « l’étude ne parle pas de l’aplatissement de Terre, comme le disent certains ».
Il a indiqué que la thèse n’a pas encore été présentée devant la commission qui, une fois saisie, « a toutes les prérogatives pour accepter ou refuser cette thèse ». Les éléments de cette thèse controversée ont été fuités ce qui est, pour Jamel Touir, « interdit par la loi. ».
Il en appelle à ses collègues pour se solidariser avec lui contre cette campagne.
Votre commentaire