Réunion sur le retour des 650 mille réfugiés rohingyas

Réunion sur le retour des 650 mille réfugiés rohingyas

 

Des représentants de la Birmanie et du Bangladesh se réunissent lundi dans la capitale birmane, Naypyitaw, pour discuter de la mise en oeuvre de l'accord conclu en novembre dernier sur le rapatriement des 650.000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh.

Certains Rohingyas, des musulmans apatrides qui vivent dans l'Etat d'Arakan en Birmanie mais souvent pourchassés par les autorités, se montrent sceptiques sur la viabilité de l'accord conclu le 23 novembre.

C'est le cas de Hamid Hussain, un fermier rohingya de 71 ans. Il raconte avoir quitté une première fois la Birmanie pour le Bangladesh en 1992. Il est rentré chez lui l'année suivante dans le cadre d'un accord de rapatriement pour finir par repartir au Bangladesh en septembre dernier face à une nouvelle flambée de violence. Il dit craindre que l'accord de novembre ne soit pas plus pérenne que le précédent.

"Les autorités bangladaises nous avaient assuré que la Birmanie nous rendrait nos droits, que nous pourrions vivre en paix", se souvient Hussain. "Nous sommes revenus mais rien n'a changé. Je ne rentrerai cette fois que si nos droits et notre sécurité sont garantis, pour toujours."

La Birmanie, pays à majorité bouddhiste, dénie aux Rohingyas la nationalité birmane, la liberté de mouvement et l'accès à de nombreux droits fondamentaux tels que la santé et l'éducation.

Plus de 600.000 Rohingyas ont fui la Birmanie pour se réfugier au Bangladesh depuis la fin août 2017. Cet exode est la conséquence d'une campagne de représailles de l'armée birmane en Arakan après l'attaque d'une trentaine de commissariats par des rebelles séparatistes rohingyas.

Les autorités birmanes ont fait savoir que ceux qui rentreraient du Bangladesh ne pourraient demander la nationalité birmane que s'ils prouvent que leurs ancêtres ont vécu en Birmanie. Mais l'accord de novembre, comme celui de 1992, ne leur garantit pas la nationalité.(Reuters)

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