Scandaleux : Yassine Brahim aurait signé un contrat de 500.000 euros avec une banque étrangère pour l’élaboration du plan de développement

Scandaleux : Yassine Brahim aurait signé un contrat de 500.000 euros avec une banque étrangère pour l’élaboration du plan de développement

 

"La République tunisienne souhaite confier  à la banque française privée Lazard  la mission de l’assister  en qualité de conseiller stratégique et financier dans l’élaboration du document du plan de développement, ainsi que dans  la sélection et la structuration des programmes phares  et leur promotion auprès des investisseurs ». Ce sont les termes du contrat qu’aurait signé le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale Yassine Brahim avec cette institution étrangère pour un montant de 500.000 euros, soit un peu plus d’un million de dinars.

Le document, resté en secret, a été fuité, vendredi 30 octobre 2015, par le député Mehdi Ben Gharbia au cours de l’audition du ministre par la commission des finances.  Le député a estimé que cette affaire est scandaleuse. Elle porte, selon lui, atteinte  à la souveraineté nationale et entame la crédibilité de l’Etat tunisien, de ses institutions et de ses compétences.

De son côté, le président de la commission des finances, Iyad Dahmani, se dit choqué d’apprendre cette information et voudrait en savoir davantage sur les termes de référence et sur  le texte de l’appel d’offres.

Même s’il a tenté de minimiser l’affaire en expliquant qu’il ne s’agissait que d’une simple consultation, Yassine Brahim a déjà mis les pieds dans le plat en s’adressant à des parties  étrangères, ne serait-ce que pour demander leur avis sur le Plan qui est une affaire purement tunisienne. Il ne pouvait pas se dérober à ses responsabilités, ni encore moins nier  que l’équipe des experts a été déjà choisie par ladite banque et que le contrat contient des clauses tout simplement scandaleuses dont notamment « le gouvernement tunisien s’engage à  communiquer les informations jugées utiles à la banque ». Pire encore, « le contrat est de nature privée et il est soumis à la loi française ».