Sciences Po à Paris à l’heure des universités américaines : manifestation propalestinienne et échauffourées

  Sciences Po à Paris à l’heure des universités américaines : manifestation propalestinienne et échauffourées

 

La célèbre école Sciences Po Paris s’est mise à l’heure des universités américaines où les manifestations propalestiniennes se sont multipliées. Les cours n’ont pas pu reprendre, vendredi 26 avril au matin. L’école est à nouveau inaccessible et occupée par plusieurs dizaines d’étudiants en pleine période d’examens.

Le comité Palestine, à l’origine de la mobilisation, réclame notamment la condamnation par la direction de l’école des agissements d’Israël. "C’est important de venir soutenir ce mouvement parce qu’on estime que Sciences Po ne devrait pas céder à cette grande vague autoritaire, mais plutôt à l’avant-garde d’une sorte de résistance", confie un élève.

Le blocage a commencé jeudi soir à 22 heures. Les portes ont été condamnées et des barricades levées. Cette mobilisation intervient au lendemain d’un autre blocage sur un autre site de l’école, rapidement évacué par la police. L’administration n’a pas encore réagi à ce nouveau mouvement. Il est maintenu par les étudiants pour une durée encore indéterminée.

Vendredi après-midi, les CRS sont alors arrivés sur place, s'engouffrant dans la rue Saint-Guillaume suite à l’arrivée de contre-manifestants, se disant pro-Israël. Les deux groupes, composés au total de près de 2000 personnes. Vers 17h30, l'ambiance s'est largement détendue après l'arrivée d'une fanfare au milieu de la rue. «L'Internationale» est chantée par la foule. Les drapeaux de Révolution permanente s'agitent aux côtés des drapeaux palestiniens.

Un jeune prend ensuite un porte-voix aux fenêtres : « Il y a deux heures, nous avons reçu un message de la direction disant que si nous n'arrêtons pas, ils vont stopper les négociations. Des élèves seront suspendus», déclare l'étudiant en anglais. «Mais nous allons rester», poursuit-il sous les acclamations de la foule.

Une jeune femme prend le relais en s’adressant à la foule : «S'il vous plaît ne partez pas. Nous sommes sous pression ici, mais vous l'êtes aussi. Votre pouvoir est notre pouvoir.» A 18h15, les CRS ont commencé à se positionner pour intervenir. Des militantes passent dans les rangs et distribuent du sérum physiologique, au cas où les forces de l’ordre se serviraient de gaz lacrymogène. A 19h20, les militants font face aux CRS. Des échauffourées sont à craindre.

Votre commentaire