Soudan : dispersion dans le sang du sit-in des manifestants

Soudan : dispersion dans le sang du sit-in des manifestants

La dispersion dans le sang du sit-in des manifestants par les militaires lundi à Khartoum, la capitale du Soudan, a fait au moins 30 morts et des centaines de blessés, selon des médecins proches de la contestation.

Ces violences ont suscité de nombreuses condamnations au sein communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir mardi à ce sujet. Explications.

Selon les manifestants, militaires et paramilitaires sont à l’origine de ce drame. L’Association des professionnels soudanais (SPA), branché de la contestation, parle d'« une tentative du Conseil militaire de faire disperser le sit-in par la force ». Le Comité central des médecins a, elle, évoqué des « difficultés à comptabiliser le nombre réel de morts à cause de l’encerclement des hôpitaux » par les forces de sécurité. « Des médecins ont été frappés et arrêtés », selon elle.

Les généraux ont immédiatement démenti ces accusations. Les forces armées et des RSF (Forces de soutien rapide) ont mené « une opération conjointe pour nettoyer certains sites » près du sit-in, a déclaré le Conseil militaire dans un communiqué publié en fin d’après-midi, pointant des « activités illégales » sur ces lieux. Il a assuré que les RSF comme les forces régulières étaient « ralliées à la volonté de changement » des manifestants, appelant à la reprise des négociations.

Selon les journalistes de l’AFP, de nombreux paramilitaires ont été déployés dans l’après-midi le long des principales routes de Khartoum. Circulant en pick-up, lourdement armés, ils surveillaient les entrées des ponts sur le Nil. À l’aube, des tirs provenant du lieu du sit-in ont été entendus par un journaliste de l’AFP, qui a fait état d’un déploiement important des forces de sécurité dans les rues de la capitale.

Source: le Parisien

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