Tunisie-UE : Les dessous d’un accord non élucidé

Tunisie-UE : Les dessous d’un accord non élucidé

L’aide promise de 900 par l’Union européenne à la Tunisie demeure soumise à un accord avec le FMI, selon l’agence de presse italienne Nova, citant la présidente du Conseil des ministres Giorgia Méloni. 

La délégation européenne de haut niveau composée de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la Présidente du Conseil des Ministres italien, Giorgia Meloni et le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a tenu une réunion de travail avec le président de la République Kais Saied. Les trois responsables européens se sont déclarés satisfaits de la déclaration finale. Ils ont souligné la nécessité d’un « partenariat Tunisie-UE pour freiner les flux migratoires et ouvrir les deux rives de la Méditerranée au développement économique. »

Pour Giorgia Méloni, « c'est un premier pas important vers la création d'un véritable partenariat avec l'Union européenne qui puisse intégrer de manière à la fois la crise migratoire et la question du développement des deux rives de la Méditerranée ».

De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen rappelle que "l'UE est prête à mobiliser 900 millions d'euros, nous pourrions fournir 150 millions d'euros supplémentaires d'aide budgétaire", en plus de 100millions d’euros pour assurer la protection des frontières.

La mission de la délégation européenne fait suite au nouveau pacte sur la migration et l'asile conclu lors du Conseil de l'intérieur de l'UE à Bruxelles, jeudi dernier. Ils ont trouvé un accord sur deux volets clés d’une réforme de la politique migratoire. La réforme prévoit, selon la chaine RTBF, un système de solidarité entre États membres dans la prise en charge des réfugiés, et un examen accéléré des demandes d’asile de certains migrants aux frontières, afin de les renvoyer plus facilement vers leur pays d’origine ou de transit.

L’autre texte endossé par les ministres contraint les États membres à mettre en œuvre une procédure accélérée d’examen des demandes d’asile - 12 semaines maximum -, dans des centres situés aux frontières, pour les migrants qui ont statistiquement le moins de chances de se voir accorder le statut de réfugiés. C’est le cas, par exemple, des ressortissants « du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, du Sénégal, du Bangladesh et du Pakistan ».

L’Italie et la Grèce, ainsi que d’autres pays, réclamaient de pouvoir renvoyer des migrants déboutés du droit d’asile vers des pays tiers « sûrs » par lesquels ils ont transité, même en l’absence d’autres liens (famille, travail…) entre le migrant et ce pays. Une idée qui rencontrait l’hostilité de l’Allemagne. Le compromis prévoit qu’il revient aux États membres d’apprécier si le simple transit constitue un lien suffisant.

Sur le dossier des flux migratoires, la synergie entre les deux gouvernements est apparue évidente, au point que les discours de Meloni et de Saied sur le sujet coïncident presque totalement, selon l’agence Nova.

Côté tunisien, aucun commentaire.

Votre commentaire