Une ligne téléphonique pour soutenir les opérations de sauvetage des refugiés ou migrants en détresse

Une ligne téléphonique pour soutenir les opérations de sauvetage des refugiés ou migrants en détresse

 

Depuis 2014, une ligne téléphonique a été mise en place pour soutenir les opérations de sauvetage des refugiés ou migrants en situation de détresse, une initiative du réseau transnational Alarmophone. Sur plus 10.000 appels de personnes en détresse ou de leurs proches, près de 1800 cas de sauvetage de bateaux ont été réalisés grâce au numéro d'alarme + 334 86 51 71 61 mis en place par ce réseau a déclaré, à Tunis, Myriam Edding membre d’Alarmophone -Hambourg (Allemagne).

Lors de la première édition de la conférence « Mouvements Migratoires Méditerranéens » organisée par Alarmphone -Tunis, en partenariat avec le bureau Afrique du Nord de la Fondation Rosa Luxembourg, Nina Schwarz, membre d’Alarmophone-Berlin, a fait savoir que ce réseau de bénévoles est actif dans 14 pays et 35 villes en Afrique du nord, en Afrique Sub-saharienne ainsi qu'en Europe et aux Etats Unis.

Trois régions sont concernées. L’une couvre le Maroc et l’Espagne, la seconde comprend la Tunisie, la Libye, l’Algérie et l’Egypte et la troisième se focalise sur la Turquie et la Grèce.

« Nous considérons que le problème réside dans la politique migratoire mise en place par l’Union Européenne qui devrait permettre à tout un chacun d’avoir la liberté de rester sur place ou de circuler », dit Nina Schwarz. Selon elle, ces morts sont aussi le résultat d’accords signés par les gouvernements de ces pays en collaboration avec l’UE. Le réseau demande à ce titre, un passage sécurisé pour tous.

L’antenne de Tunis, composée de 5 personnes n’a pour sa part reçu aucun appel de Tunisiens en Méditerranée, l’objectif aussi de cette conférence est aussi de faire connaitre cette ligne téléphonique a ajouté Azza Falfoul, membre d’Alarmophone-Tunis.

Hatem Gheribi, de l’association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), a souligné l’impératif de créer une base de données ADN pour permettre aux familles de récupérer les dépouilles de leur proche afin de faire décemment le deuil.

Cette rencontre de deux jours, à laquelle participent des intervenants de la société civile, d’universitaires et de politiciens d'Afrique du Nord (Tunisie, Maroc, Algérie, Libye, Égypte), et d'Europe (Italie, France, Allemagne, Suède, Espagne, Grèce, Suisse), a pour objectif de débattre des différents aspects des mouvements migratoires méditerranéens et de trouver des solutions à ces défis.

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