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A l’occasion du 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida, l’Association Tunisienne de Prévention Positive ATP+ tire la sonnette d’alarme et souligne que la solidarité mondiale et la responsabilité partagée sont la réponse pour vaincre le VIH/sida. 

La Journée mondiale de lutte contre le sida est célébrée par la Tunisie et le monde entier depuis 1988 : 32 ans de militantisme pour lutter contre cette pandémie, diverses campagnes d’informations et de sensibilisation, plusieurs programmes et projets de solidarité, de prévention et d’avancés médicaux mais beaucoup reste à faire ! Cette année le ministère de la santé publique tunisien, nous choque par des chiffres alarmants révélés par les études et les rapports internationaux et nationaux. Ensemble, nous pouvons et devons faire mieux en ce 01 Décembre 2020 !  

Grâce à la solidarité universelle et la responsabilité de tous, l’humanité commence à pouvoir faire face à la pandémie de la Covid-19. L’année 2020 a été une année exceptionnelle, mais la réactivité des pays, la mobilisation des groupes et la motivation des personnes tous ensemble, nous a appris comment l’humanité pouvait survivre à une pandémie. L’association Tunisienne de prévention positive ATP+ saisie l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida de cette année pour dire au monde et à la Tunisie d’apprendre les leçons de la Covid19 car les 32 ans déjà passés n’ont pas été suffisants pour sauver l’humanité d’une autre pandémie : le VIH.

Aujourd’hui, les données affirment qu’à l’échelle internationale il y a 39,9 millions de personnes vivant avec le VIH et que le nombre des décès a atteint les 770.000 personnes en 2019. Quant à l’échelle nationale, le ministère, suite au rapport annuel de l’ONUSIDA, annonce une estimation de 6.466 personnes porteuses du virus VIH ; seuls 1303 sont au courant et sous traitement dont 745 hommes, 524 femmes et 34 enfants.

« 5163 est le chiffre des personnes ayant le VIH sans le savoir ! Être contaminé par un virus, risquer sa vie et celle des personnes qu’on aime, sans le savoir et sans le vouloir, avoir peur de l’autre, être terrifié du contact sont des situations vécues par des milliers de personnes cette année durant la crise Covid19, mais également vécues par les personnes porteuses et vivantes avec le VIH depuis plusieurs années », déclare Mme Souhaila Ben Saîd, présidente de l’association ATP+.

L’association Tunisienne de Prévention positive manifeste son inquiétude à l’égard de l’augmentation démesurée du nombre de femmes vivantes avec le VIH et souligne l’absence remarquable du préservatif féminin à l’échelle nationale. ATP+ accuse le manque frappant des fonds. L’association signale également des difficultés excessives d’accès vécus par les PV VIH aux 3 moyens fondamentaux de lutte contre le virus ; l’accès au traitement, l’accès aux services et l’accès à la prévention.  

ATP+ rappelle que l’amélioration de la qualité de vie des PV VIH en Tunisie ainsi que notre seule issue de cette pandémie est dépendante de certaines demandes inéluctables :

·La décentralisation et la diversification des services sur tout le territoire tunisien, et l’amélioration de leur qualité,

·L'abolition de toutes les lois punitives,

·L’implantation d’une stratégie fiable pour mettre fin à toutes les formes de stigmatisation et de discrimination en particulier en milieu de soin,  

·La considération des femmes en toutes leurs diversités comme population clés,

·L’adoption de La PrEP, (Prophylaxie Pré-Exposition), du TPE ou Traitement Post-Exposition et du dépistage communautaire comme armes fiables du combat contre le virus.