"80 % des agences de voyages ont totalement fermé pendant le confinement général", selon l'IACE

Dans le cadre de l’Agenda national des affaires, programme mis en œuvre en partenariat entre l'IACE, l'UTICA, l'UTAP et la présidence du gouvernement, l’IACE en collaboration avec la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et de tourisme (FTAV), a lancé une enquête auprès des dirigeants d’agences de voyages pour mesurer l’impact de la crise Covid-19 sur le secteur des
voyages en Tunisie.

Sous la supervision du conseiller exécutif de l'IACE Mr. Majdi Hassen et en présence du directeur général du transport urbain au ministère de transport et de la logistique Mr. Anis Slema, le président de la Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme Mr. Jabeur Attouch, l'expert financier Mr Hatem Zaara, et les divers acteurs du secteur des agences de voyages en Tunisie, une rencontre hybride s’est tenue, le mercredi 2 juin, en vue de présenter les résultats de l’enquête et de proposer des recommandations afin de soutenir la relance du secteur.

L’enquête réalisée sur un échantillon de 100 agences de voyages dans la période qui s’étale du 5 mars au 14 avril 2021 a prouvé qu’’environ 80 % des agences de voyages ont totalement fermées pendant le confinement général.

Pendant la période du confinement général, 80 % des agences de voyage ont enregistré une baisse de 75 % ou plus de leurs chiffres d'affaires.

Au cours des six derniers mois, 58% des agences de voyages ont enregistré une baisse de 75% ou plus de leurs chiffres d’affaires

Alors qu’actuellement, 28% des agences de voyages sont en arrêt temporaire et 16% optent pour le télétravail.

En conséquence de la première vague de la pandémie, 67,74% des agences de voyages ont enregistré une diminution au niveau du nombre d'employés. 30,11% ont maintenu le même effectif et 2,15% ont augmenté le nombre d'employés.

Dans la période allant d’Octobre 2020 à fin Mars 2021, 40% des employés dans les agences de voyages travaillaient à temps plein, tandis que 15% étaient en chômage technique et 9% en congé sans solde. 24% des agences de voyages ont eu recours à diverses options (licenciement, chômage technique, congé payé, congé sans solde, temps plein).

L’enquête a prouvé que pour faire face aux restrictions de voyage et de mobilité qui ont obligé les consommateurs à annuler les voyages, les réservations d'hôtels, les excursions.., les agences de voyages ont dû être aussi créatives que possible en faisant preuve de souplesse et privilégier le service à la clientèle. En vue de s’adapter aux nouvelles réalités du marché, plusieurs agences ont diversifié leurs offres de services en introduisant de nouveaux services tels que les escapades, loisirs en plein air …

La rencontre a duré « 90 minutes » chrono, questions comprises : les speakers ont répondu à deux problématiques majeures à savoir :

•Les besoins pour relancer l’activité des agences de voyages ;

•L’état de préparation de la saison estivale 2021.

Il s’est avéré dans ce cadre que l’élaboration d’un plan de relance figure parmi les premières priorités des agences de voyages qui ont aussi appelé à :

-Favoriser l’innovation et la numérisation de l’écosystème du tourisme, créer et diversifier les produits et les marchés ou promouvoir le tourisme national et régional puisqu’ils  sont également des options pour relancer l’activité.

L’enquête a aussi démontré que les mesures d’appui demandées par les professionnels pour le relancer le secteur consiste essentiellement à :

- Faciliter l’obtention des crédits bancaires avec garantie de l’état auprès des banques (les banques refusent de prendre en considération la garantie de l’état)

- Assouplir les procédures pour l’obtention de crédits bancaires et des subventions

- Prolonger le privilège fiscal pour ceux qui n'ont pas pu acheter de nouveaux équipements de transport.

- Suspension de toutes les charges fiscales et sociales jusqu'à reprise de l'activité.

- Accélérer la vaccination contre Covid-19

- Lancer des campagnes pour promouvoir la Tunisie comme une destination sûre.

- Alléger les procédures de paiement des fournisseurs à l'étranger.