Abir Moussi a-t-elle le droit de filmer Seifeddine Makhlouf : l’avis d’un spécialiste
Les disputes entre la présidente du Parti destourien libre et son groupe parlementaire, Abir Moussi et le chef du bloc de la coalition Al Karama à l’ARP, Seifeddine Makhlouf sont devenues si fréquentes que personne n’y fait plus attention.
Sauf qu’en ce moment, cela fait mauvais genre. En effet, avec une crise sanitaire qui s’aggrave et une situation politique qui se détériore, ce genre de comportements puérils ne fait plus sourire tant il risquent d’élargir encore plus le fossé entre la classe politique et le commun des Tunisiens.
C’est même scandaleux de voir deux élus du peuple qui ne représentent plus qu’eux-mêmes se disputer comme des charretiers et se lancer à la figure l’un de l’autre tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables.
Lors de la dispute on voit Seifeddine Makhlouf arracher d'une maniére violente son téléphone portable à Abir Moussi en lui signifiant qu’elle n’a pas le droit de le filmer.
Pour savoir s’il a raison d’interdire à sa collègue de le prendre en photo ou de le filmer, Espace Manager a posé la question à un expert en la matière le Professeur Abdelkrim Hizaoui ancien directeur du centre africain de formation des journalistes et communicateurs (CAPJC).
Selon lui, rien n’interdit à Abir Moussi de filmer Seiffedine Makhlouf. Il ajoute que « Le droit à l’image dépend du contexte. On peut filmer sans problème un député tant qu’il est dans un espace public, par exemple dans le hall de l’Assemblée »
A son avis, « le problème ne se pose pas dans l’enregistrement que rien n’interdit. C’est en cas de diffusion que le problème se pose lorsque la personne filmée considère qu’on a nui à son image et que la justice estime par la suite qu’il y’a infraction ou atteinte à l’image. »
« Dans le cas de vidéos des députés, l’affaire est plutôt déontologique car il n’y a pas de code de bonne pratique qui assure un minimum d’auto régulation entre eux » a estimé Hizaoui.
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