Affaire Petrofac: Ces égoïstes de Tunisiens qui n'aiment pas leur pays!

Affaire Petrofac: Ces égoïstes de Tunisiens qui n'aiment pas leur pays!

C'est pour aujourd'hui que la date limite a été fixée par le conseil d'administration de Petrofac  au gouvernement tunisien afin de résoudre définitivement le problème de l'arrêt de production notifié depuis janvier 2016. Ledit conseil avait statué sur le fait de quitter de façon définitive la Tunisie au regard du silence bavard des autorités tunisiennes et de la poursuite de l'état d'arrêt de sa production accusant des pertes colossales.

Initialement fixée pour le 12 septembre courant, Petrofac avait cédé à la demande du gouvernement Chahed qui a requis un délai supplémentaire de 10 jours dans le but de résoudre, enfin, cette affaire. Le gouvernement tunisien a donc fini par réagir sous la réelle menace de perdre un investissement de grande envergure mais également par peur des retombées intrépidement redoutables.

Et ce sont des chiffres piochés notamment sur le site de Petrofac et d'Interfaxenergy, qu'il est possible de prendre conscience de l'effet dévastateur des agissements scandaleusement irresponsables des employés assiégeurs de Petrofac.

Il y a d'abord le chômage avec le départ de cette société, plusieurs centaines d'emplois seront définitivement détruits et des familles en précarité. Ensuite, il y a l'atteinte à la productivité de nombreuses autres entreprises principalement tunisiennes dont 80% des transactions sont liées directement à Petrofac. Et à ce titre, le paramètre chômage n'est évidemment pas en reste. Perdre d'importants niveaux en termes de chiffres d'affaires c'est également la contrainte douloureuse de se séparer d'un palier de ses employés.

Puis, il y a les 12,5% de la production de gaz au coût total de l'ordre de 280 millions de dinars par an et que la Tunisie exporte actuellement de l'Algérie en devises qui seront en perte en plus de l'enveloppe de 100 millions de dinars au titre des impôts dont devrait profiter l'Etat en provenance de Petrofac.

Afin de mieux cerner l'ampleur des dégâts qui peuvent être provoqués par le départ définitif de Petrofac, il suffit de lire dans les chiffres disponibles par la société et autre source compétente. En effet, Petrofac représente, à elle seule, une des plus grandes 200 entreprises britanniques à la Bourse de Londres et elle est également classée parmi les 10 plus grandes entreprises opérant dans l'énergie. Pétrofac c'est aussi un partenaire stratégique des 5 entreprises du groupe Seven Sisters, elle emploie pas moins de 20 mille ingénieurs dans 37 pays à travers le monde. L'indicateur des transactions de Petrofac dépasse les 17.685 millions de dinars. Dans cette foulée des chiffres, il est noté que la Tunisie ne représente dans l'intégralité du chiffre d'affaires de la maison mère Petrofac que 0.02%.

Ou, ces chiffres font froid dans le dos car ils dénotent du gouffre dans lequel l'économie nationale et particulièrement celle de la région du sud va très bientôt s'enfoncer. Aussi, il s'agit là de toute l'image du pays qui en prend sérieusement pour son grade et se trouve en difficulté de la défendre dans le cercle très privilégié des gros investisseurs étrangers. Le capital-confiance est, à ce niveau, touché de plein fouet et rien que cela! Le gouvernement décide, enfin, de réagir mais comme à son accoutumée trop tard, trop peu.

Au moment où la Tunisie réclame toutes les forces nécessaires et disponibles pour se frayer un chemin dans la piste des bailleurs de fonds, la Bourse de Londres s'apprête à communiquer, incessamment, sur l'état des lieux de Petrofac Tunisie à l'adresse de toutes les entreprises cotées en bourse soulignant en clair que le départ de la société est provoqué par des causes à caractère social afférent au pays hôte.

La Bourse de Londres, justement, renferme pas moins de 2306 entreprises et chefs d'entreprises britanniques qui prendront acte de la situation de leurs confrères en Tunisie. Une belle frange de ces entrepreneurs investisseurs britanniques envisagent de venir en Tunisie au mois de novembre pour la conférence sur l'investissement étranger. Les médias de la place et autres tabloïds se saisiront de la juteuse affaire en en faisant leurs gros titres qui s’étendront jusqu'à la presse internationale. Sans omettre la réaction des agences de notation internationale qui ne feront que miroiter la note de la Tunisie à la situation désastreuse.

Un tableau dépeint tout en noirceur et pour cause! La situation est réellement dramatique et le pire demeure dans les entrailles de l'action de l'équipe gouvernementale qui a mis trop de temps avant de prendre conscience du chaos que va générer pareille situation.

Quant aux employés ayant allumé la première étincelle du mouvement de protestation illicite qui a conduit à l'arrêt de la production, ils ne peuvent être qualifiés par d'autre terme que celui d'égoïstes Tunisiens qui n'aiment pas leur pays!

 

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