Ahmed El Karm: "La Tunisie devrait créer son propre marché carbone" 

Ahmed El Karm: "La Tunisie devrait créer son propre marché carbone" 

Intervenant lors d’un séminaire organisé à Tunis sur « La compétitivité des entreprises face au risque carbone », à l’initiative de la CCITF en collaboration avec Veritas Tunisie,le président d’honneur de Conseil Bancaire et Financier (CBF), Ahmed El Karm, a affirmé que la Tunisie devrait créer son propre marché carbone afin d’accompagner la transition écologique, d’atteindre la neutralité carbone et de faciliter le financement de certaines opérations des entreprises. 

Ainsi, M. El Karm a précisé que la Tunisie dispose de tous les atouts et des compétences nécessaires pour créer ce marché carbone, un système d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre, de crédits carbones et de quotas carbone très développé actuellement en Europe et dans d’autres pays.

En fait, le marché carbone représente, selon notre interlocuteur, l’une des solutions pour aider la Tunisie à lutter contre le changement climatique et à se préparer aux nouvelles exigences de l’Union européenne (UE), à savoir l’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF). 

Ce mécanisme, qui est instaurée par l’UE, entrera en vigueur en janvier 2023. Il vise à réduire le bilan lié aux entreprises qui exportent vers l’UE, et ce, en limitant les fuites d’émissions carbone. 

Il vise également à atténuer les impacts négatifs des politiques climatiques inégales entre l’UE et les pays hors UE, à unifier les règles de jeu et à prévenir les fuites de carbone vers des pays à faible ambition climatique, ainsi qu’à inciter les partenaires commerciaux à multiplier les efforts de lutte contre le changement climatique.

A cet effet, Ahmed El Karam a préconisé de négocier avec l’UE la possibilité de mettre en place un mécanisme concerté. Objectifs : assurer la mise à niveau des entreprises exportatrices, les soutenir à appliquer les nouvelles normes européennes relatives à l’émission de carbone, réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’UE de 55% à l’horizon 2030. 

I.Z.

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