Allemagne : ce que l’on sait du drame de Munster où un conducteur a foncé sur la foule

Deux personnes ont été tuées ce samedi après qu’une camionnette a foncé dans la foule dans le centre de Münster, en Allemagne, la piste islamiste est pour l’heure écartée.
Voici ce que l’on sait de ce drame.
Alors que ses habitants profitaient tranquillement des rayons de soleil de ce doux après-midi d’avril, la ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (300.000 habitants environ) a été le théâtre d’une scène aussi effroyable que meurtrière. Et pour cause : selon un bilan revu à la baisse en milieu de soirée, au moins deux personnes ont été tuées après qu’une camionnette a foncé dans la foule dans le quartier central de Kiepenkerl.
Sans compter l’auteur des faits, qui s'est suicidé après avoir foncé sur la foule, au moins deux personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées. Six d’entre elles sont dans un état grave. Un précédent bilan avait, lui, fait état de quatre morts – dont l’assaillant.
"On a entendu un grand bruit et des cris, la police est arrivée", a raconté un serveur du Grosser Kiepenkerl, le restaurant quasi-institutionnel de Münster devant lequel s'est produit l’attaque. "Il y avait beaucoup de gens qui criaient."
Selon le journal Süddeutsche Zeitung, le conducteur, qui a donc fini par se suicider par balle, est un Allemand de 49 ans, né en 1969, qui souffrait de sévères troubles psychologiques.
La chaîne de télévision publique ZDF assure qu'il avait déjà tenté "il y a peu" de se suicider et que le véhicule ayant servi à l’attaque était immatriculé à son nom.
Selon N-TV, l’homme avait tout récemment clamé son intention de se suicider et de le faire savoir au plus grand nombre de personnes possible. La police n’a cependant donné aucune précision quant à ses motivations exactes.
Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur de cette région du nord-ouest de l'Allemagne a écarté l'hypothèse d'un attentat islamiste. "Rien n'indique pour le moment qu'on ait affaire à des motivations islamistes", a déclaré Herbert Reul face à la presse.
Les autorités allemandes sont sur le qui-vive depuis un an et demi en raison de plusieurs attaques terroristes perpétrées - ou envisagées - dans le pays, notamment celui au camion-bélier revendiqué par Daech qui avait fait 12 morts en décembre 2016 sur un marché de Noël à Berlin.
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