Alliance entre Al Harak et Wafa: Naissance d’un front électoral 

Alliance entre Al Harak et Wafa: Naissance d’un front électoral 

« Nous n'accepterons pas que les prochaines élections soient falsifiées. Nous réagirons si cela arrivait à nouveau. Les dernières élections n’étaient par ailleurs ni transparentes ni honnêtes et nous attendons toujours que la justice, ainsi que l’ISIE, y penchent», a déclaré l’ancien président et président du parti Al Harak, Moncef Marzouki lors de la conférence de presse tenue le 22 mai 2019 et dont le but, entre autres, a été de déclarer l’alliance électorale conclue avec le parti Wafa, dont le président, Abderraouf Ayadi a également été présent. 

Lors de cette conférence, l’ancien président, ainsi que le président du parti Wafa sont revenus sur les élections précédentes. « Un financement étranger et des médias corrompus ont donné ce résultat. Ils ont « libanisé » la Tunisie, or la Tunisie n’est pas le Liban  », accusait Moncef Marzouki, tandis qu’Abderraouf Ayadi soutenait que « les élections ont concrétisé la volonté de forces étrangères ». 

En 2014, c’est la contre-révolution qui a triomphé, selon Moncef Marzouki, mais « lors des prochaines échéances, le peuple saura choisir les gens honnêtes, connus pour leur honnêteté et leur militantisme et ne votera point pour des programmes car il n’y croit plus » a-t-il soutenu. 

La situation a changé ont-ils souligné. Aujourd’hui la vague des révolutions dans les pays arabes témoigne du retour de ce souffle révolutionnaire en Tunisie. 

Ce front électoral conclu est alors, selon les deux présidents, ouvert à toute personne respectant le processus révolutionnaire et honnête. Ils ont par ailleurs promis « le respect de l’identité, la consécration de la révolution et de ses acquis, la restauration de la souveraineté nationale et des richesses spoliées, la lutte contre la corruption, et la garantie des libertés » s’ils sont élus. 

Moncef Marzouki est par ailleurs le candidat du front à la présidentielle. Le nationalisme motive, selon Abderraouf Ayadi, la candidature du Front aux élections législatives et présidentielle.
 
Marzouki a déclaré que « ce système a échoué, surtout sur le plan moral et que l’actuel gouvernement ne peut être l’alternative. Le peuple tunisien n’est pas stupide et saura choisir ceux qui ne l’ont pas déçu, qui ne lui ont pas fait de promesses mensongères, qui n’ont pas volé ni spolié. » Et d’ironiser: « Nous allons sauver la Tunisie du front de sauvetage ». 

Le front électoral Harak – Wafa a également conclu une alliance avec le mouvement « Nouvelle Tunisie » avec qui il partage les mêmes valeurs et les mêmes objectifs. L’ancien président a par l’occasion lancé un appel aux « partisans de la cause » à laisser de côté leurs ambitions et à les rejoindre. 

Moncef Marzouk a par ailleurs lancé: « l’histoire nous rendra justice alors que les médias ont menti durant mon mandat. En cinq ans, ils n’ont pu instaurer le tribunal constitutionnel. Durant notre mandat, la constitution a été rédigée en trois ans. L’image de la Tunisie à l’Etranger était rayonnante ! »

En marge de la conférence, il a aussi fustigé les Emirats Arabes Unis l’accusant « d’être un virus qui détruit les pays arabes » soutenant qu’on ne peut comparer le Qatar et les Emirats, car « On ne peut comparer un pays qui nous a aidé et soutenu durant une période difficile et un pays qui a tenté de nous détruire ».

Hajer Ajroudi


 

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