Amor Mansour, va-t-il réussir à rétablir l’autorité de l’Etat à Tunis
En moins d’un mois comme gouverneur de Tunis, Amor Mansour a montré que quand on veut on peut changer le cours des choses.
Il a pu en moins de temps de le faire que de le dire imprimer sa marque sur la capitale qui est devenue une jungle où étals anarchiques et contrebandiers de tout acabit ont occupé chaussées et rues sans respect aucun pour l’esthétique d’une ville défigurée et salie.
L’autorité de l’Etat c’est aussi dans la rue qu’on la rencontre et il suffit de déambuler dans les artères de Tunis pour se rendre compte que cette autorité a pris un coup qui risque de lui être fatal si on n’y prenait garde.
C’est fort de cette culture de l’Etat qu’il a déjà montré dans d’autres fonctions comme magistrat ou comme ministre que le super-gouverneur de Tunis s’est attelé à sa tâche avec la conviction et l’esprit de responsabilité qui l’ont toujours animé.
Il était réconfortant de voir le citoyen-piéton reprendre sa place sur les trottoirs qui lui ont été confisqués.
C’était aussi un plaisir des yeux de voir des rues propres sous les arcades ou dans le pourtour du Marché Central dont on découvre la beauté et l’harmonie enlaidies depuis des mois sinon des années.
Mais le super-gouverneur ne s’est pas soucié des vendeurs à la sauvette car ceux-là ne sont que le bout de la chaîne. Il s’est attaqué aux magasins où les contrebandiers entassaient leurs produits et parfois leur camelote. C’était ce mercredi la rue des Salines et demain d’autres rues de la capitale où ces hors-la-loi imposaient leur loi.
M. Amor Mansour est certainement conscient que sa tâche n’est pas facile et qu’il aura à remettre l’ouvrage sur le métier. Mais il ne manque ni de volonté, ni d’audace.Il a mis le premier pied sur le bon chemin.
Le chef du gouvernement a l’obligation de le soutenir dans son action. Les Tunisois doivent aussi l’aider dans sa mission.
S’il réussit dans ce qu’il entreprend on peut dire qu’il a restauré l’autorité de l’Etat et son prestige. On commençait d’ailleurs à désespérer. C’est ce que les Tunisiens attendent. Ils ne le remercieront jamais assez.
RBR
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