Arrêt de la production de phosphates en raison des protestations et des chutes de pluie
La production de phosphates par la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) s’est arrêtée depuis mardi dernier, en raison des protestations menées par des demandeurs d’emplois après l’annonce de la première tranche des recrutement des agents d’exécution de la société et les chutes de pluie enregistrées dans la région, selon la député à l’ARP (Nida tounes) Asma Abou Hana.
Les pluies qui ont concerné plusieurs zones du gouvernorat de Gafsa ont provoqué l’inondation d’oued Thalja et ont endommagé la ligne de chemin de fer qui assure le transport de phosphate de Redeyef, Metlaoui et Om Laarayes, a-t-elle affirmé lors d’une séance d’audition du ministre des mines, de l’énergie et des énergies renouvelables par la commission de l’énergie et de l’industrie de l’assemblée.
Elle a appelé à une répartition équitable des recrutements sociaux au sein de la Société de l’environnement et du jardinage de Gafsa notamment, entre les différentes délégations de ce gouvernorat.
Les pertes financières de Groupe chimique, de la CPG et la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) en raison de l’arrêt de la production, ont atteint respectivement, 1050 MD, 350 MD et 30MD, a affirmé de son coté le ministre Khaled Ben Gaddour.
Le ministre a appelé les députés à adopter le projet de loi d’urgence économique, faisant remarquer que la réalisation des projets d’exploitation des mines de phosphates à Sra Ouertene (Le Kef), Tozeur et Nafta nécessite des fonds importants, précisant que l’exploitation de la seule mine de Sra Ouertene nécessite la mobilisation de 3000 MD.
Le ministère œuvre à porter la production de phosphate à 6,5 millions de tonnes à la fin de 2018 contre 4,5 millions de tonnes prévues en 2017, notant que la CPG dispose de moyens lui permettant de produire 8 millions de tonnes, soit la même quantité enregistrée en 2010.
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