Assemblée générale de l'ONU: la voix palestinienne muselée par Washington

Assemblée générale de l'ONU: la voix palestinienne muselée par Washington

Il est choquant que le Département d'État américain ait révoqué les visas de plusieurs responsables palestiniens, dont le président Mahmoud Abbas, afin de les empêcher d'assister à la réunion annuelle de l'Assemblée générale des Nations Unies pour expliquer les souffrances de leur peuple au monde libre.

Cette réunion annuelle est une manifestation juridique internationale annuelle contre les pays et les groupes qui violent les droits d'autres peuples et groupes et persistent à tuer des personnes, à détruire leurs infrastructures civiles et à nier de manière barbare tous leurs droits humains.

Il s'agit d'une manifestation diplomatique qui incarne les principes, les règles et les articles les plus importants du droit international et des Nations Unies. Dans une décision inédite dans l'histoire du mouvement onusien, le secrétaire d'État Marco Rubio a décidé de ne pas accorder au président Mahmoud Abbas et aux diplomates palestiniens un visa d'entrée aux États-Unis pour assister à la conférence annuelle des Nations Unies, prononcer un discours au nom du peuple palestinien et faire entendre leur voix au monde depuis la plus haute tribune internationale, l'Organisation des Nations Unies.

C'est sous cette tribune que tous les pays du monde se rassemblent pour appeler d'une seule voix à la justice, à la liberté et à l'égalité pour tous, à la protection de leurs droits fondamentaux contre toute violation et à la protection de la vie des êtres humains, quelles que soient leur religion, leur langue et leur origine ethnique. C'est sur cette tribune que les dirigeants mondiaux s'alignent pour appeler à la nécessité de mettre fin aux conflits, à arrêter les guerres et à protéger l'humanité. Ils appellent à une paix juste et globale. C’est la tribune d'où s'élèvent les voix des peuples démunis et isolés, dont les droits ont été violés, dont les terres ont été colonisées, dont les richesses ont été volées, dont les enfants ont été exterminés et affamés.

C'est la tribune légitime pour exiger droits, liberté et justice pour tous les peuples opprimés de la terre, au premier rang desquels le peuple palestinien qui subit un génocide. Les enfants sont toujours exterminés, les terres colonisées, les villes détruites, les écoles bombardées de missiles lourds, les puits d'eau potable comblés, les récoltes brûlées et le bétail volé aux yeux du monde par une occupation israélienne qui ne respecte ni ne se soucie des lois et des traités des Nations Unies, ni du droit international humanitaire et des Conventions de Genève.

Une décision repréhensible des USA

Cette action américaine la plus odieuse viole la Constitution des Nations Unies et viole toutes les lois, accords et traités et viole les pactes de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Le Département d'État américain a commis un acte flagrant de fausse diplomatie et expose les revendications de protection et de défense de l'humanité en empêchant les représentants du peuple palestinien d'entrer aux États-Unis pour faire entendre leur voix au monde.

Le secrétaire d'État américain Rubio estimait que l'OLP ne remplissait plus ses obligations et qu'elle continuait de compromettre la paix. Il a accusé les dirigeants palestiniens de ne pas renoncer au terrorisme, de continuer à inciter à la violence et de mener des campagnes juridiques internationales contre Israël par le biais de la Cour pénale internationale et de la Cour internationale de justice.

Cela démontre l'ampleur de l'arrogance américaine et son parti pris flagrant envers l'État occupant, sans honte ni gêne aux yeux du monde. Il sait que les Palestiniens, par la voix du président Abbas et depuis la tribune de l'ONU, ont condamné dans la plupart de leurs discours, depuis de nombreuses années, le terrorisme sous toutes ses formes, y compris le terrorisme israélien organisé qui cible les Palestiniens, leur terre, leurs enfants, leur histoire et leurs lieux saints, au premier rang desquels la mosquée Al-Aqsa et l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.

La reconnaissance d’un état palestinien sabotée par Trump

Il est de notoriété publique que 15 pays ont lancé en juillet dernier un appel collectif pour la reconnaissance de l'État palestinien si la guerre contre les Palestiniens ne cessait pas. L'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, l'Espagne, la France et le Danemark ont ​​confirmé leur intention de reconnaître la Palestine comme État lors de la réunion des Nations Unies en octobre prochain.

Cela a bien sûr inquiété Israël, qui veut tuer, détruire et exterminer les Palestiniens sans les entendre et sans même qu'ils se défendent diplomatiquement ou par des moyens pacifiques. C'est le comble de la tyrannie politique et diplomatique et du terrorisme. Israël ne s'est pas contenté de convoquer certains ambassadeurs de pays et de les réprimander, mais a eu recours à l'administration Trump pour empêcher le président Abbas d'entrer aux États-Unis accompagné de membres de la direction palestinienne et de se rendre au siège de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Déplacer la réunion annuelle de l’ONU à Genève

Si tel est le comportement américain qui domine les Nations Unies, alors je crois qu'il est politiquement absurde et constitue un mépris pour la dignité du monde et celle des peuples de la terre qui aspirent à la justice, à la vérité, à la liberté et à la paix que les Nations Unies continuent de tenir leurs réunions à leur siège à New York.

Pour que les Nations Unies puissent se défendre et défendre leur indépendance, elles doivent déplacer leur réunion annuelle à leur siège à Genève, en Suisse. C'est la moindre des choses si l'on demande au Département d'État américain de lever son veto à l'accès des dirigeants palestiniens à l'Assemblée générale des Nations Unies. Ainsi, Washington mettra fin à sa domination mondiale et à sa tutelle sur les Nations Unies, décidant qui y participe et qui n'y participe pas, qui écoute le monde et qui se tait.

Il s'agit du crime le plus odieux commis par Washington après celui d'imposer des sanctions aux juges de la Cour pénale internationale, de menacer la Cour internationale de justice et de soutenir la guerre d'extermination menée par Israël contre le peuple palestinien sans défense, cherchant à commettre le crime de déplacement massif de population de l'histoire moderne, à moins que le monde n'intervienne et n'arrête Israël.

Washington, comme les autres membres des Nations Unies, adhère à la Constitution des Nations Unies, à ses engagements et à ses accords en tant qu'organisme international indépendant suprême. Le prestige et l'indépendance des Nations Unies seront menacés chaque fois que Washington voudra les piétiner.

 

  A.Klai

Votre commentaire