Atteint d’Alzheimer, il est jugé pour vol- l’histoire qui fait pleurer le juge, invraisemblable mais vraie.
Le président de chambre à la Cour d’Appel de Tunis a suspendu le procès d’un vieil homme accusé de vol pour sécher ses larmes. L’histoire qu’il est appelé à juger est invraisemblable mais malheureusement vraie.
Un sexagénaire atteint de la maladie d’Alzheimer a quitté son domicile. N’étant pas en mesure de revenir chez lui car sa maladie est précisément de perdre la mémoire il s’est réfugié dans une étable.
Pour cette raison, il a été accusé de vol de bétail. N’étant pas en mesure de se défendre, ni de révéler son identité, il a écopé d’une peine de prison.
Lorsque le juge l’appelle à la barre, il hésite car il ne comprend pas de quoi il s’agit. La fille du vieil dont on a fini par connaitre l’identité était à ses côtés. Mais son père n’a pu la reconnaitre. Ce qui pose problème c’est que la dame est agent de police revêtu de l’uniforme.
Quand le président de chambre lui pose la question, il dit qu’il ne la connait pas. Après l’avoir longuement regardée il s’est dirigé vers elle pour lui embrasser le front, avant de reprendre sa place. L’air de dire qu’il fait confiance au juge.
Ce dernier est tout ému et arrive mal à cacher ses larmes. Il suspend la séance pour les sécher.
La question qui se pose est comment cet homme vieux et malade a été jugé par un tribunal formé d’un président et deux assesseurs sans que personne ne se rende compte de son état.
Nos tribunaux sont-ils à ce point dénués de toute humanité.
Heureusement que finalement justice a été rendue et que le vieil homme atteint de la maladie de l’oubli a été relaxé et rendu à sa famille. Lui qui n’aurait jamais dû être mis au box des accusés.
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