Audiovisuel : Suspension des salaires de deux membres de la HAICA

  Audiovisuel : Suspension des salaires de deux membres de la HAICA

Deux membres de l’instance de l’audiovisuel ont été tenus informés de la suspension de leurs salaires à partir du mois de janvier prochain, a révélé Hichem Snoussi membre du Conseil de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA),, estimant que cette mesure n’est autre que la « facture » que devra payer l’instance pour avoir défendu son indépendance et refusé de se faire entraîner dans le jeu des alliances.

Dans une déclaration à l’agence TAP, samedi, Snoussi a ajouté que le secrétaire général de la HAICA a informé les deux membres (sans les citer) par voie de courrier électronique de cette décision décrétée par le gouvernement, soulignant que la suspension du paiement des salaires est une mesure « illégale », dès lors que la HAICA est une autorité qui exerce ses prérogatives de manière indépendante, loin de la tutelle du gouvernement.

De formation collégiale, le Conseil de la HAICA est actuellement composé de 6 membres, dont trois membres retraités, un membre en service et deux membres dont les salaires sont payés par l’instance. Et Snoussi d’ajouter que la suspension des salaires des deux membres du Conseil ne signifie nullement leur licenciement, assurant que ceux-ci peuvent continuer à exercer leurs fonctions mais sans salaire. Le membre du conseil de la HAICA a justifié la position de l’autorité envers la HAICA par le refus de celle-ci de signer une décision commune avec l’ISIE en 2022.

Il est à rappeler que la HAICA avait exprimé dans un communiqué publié le 19 novembre 2022, son rejet de la teneur de la décision n°31 de l’ISIE du 18 novembre 2022, modifiant la décision n°8 du 20 février 2018 relative à la fixation des règles et des conditions auxquelles les médias doivent se plier durant la campagne électorale et la campagne référendaire. La HAICA a justifié sa réaction par les sérieux risques d’une orientation délétère pouvant mettre en péril la transparence, l’intégrité et la régularité de la couverture médiatique des élections, en violation flagrante et de la Constitution et de la loi.

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