BAD: bilan et perspectives

M. Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) a, récemment présenté le bilan de l’Institution financière régionale

pour l’année 2007 ainsi que ses perspectives pour l’année en cours.

Une présentation assurée, lors de la rencontre annuelle traditionnelle avec les ambassadeurs accrédités en Tunisie. Au regard du bilan et des opérations financières engagées, ou à engager par la BAD sur le contient africain, on peut bien affirmer que l’Afrique change, se transforme et génère des richesses et ce, en dépit des conflits armées, et autres pauvreté qui la déchire.

Au cours de l’année 2007, le continent africain a enregistré un taux de croissance de 6,5%. Une croissance soutenue et stable générée essentiellement par quatre facteurs clés. D’abord, la forte demande internationale de matière première et autres ressources naturelles.

Ensuite, la consolidation de la stabilité macro-économique, incitant aux investissements. Mais encore, le changement de la perception de l’image de l’Afrique, auprès des investisseurs internationaux.

Enfin, l’allègement de la dette et le flux des ressources qui a joué un rôle important dans la croissance enregistrée par l’Afrique.

Au regard de ces données et de ses résultats, il est clair que l’Afrique se développe, change, se transforme et tente surtout, par tous les moyens et en dépit des conflits armées qui la déchire, à se faire une place sous le soleil de la mondialisation, en drainant davantage d’Investissements Directs Etrangers (IDE).

D’ailleurs, selon le Président du Groupe de la BAD, l’Afrique se retrouve, en 2007, à la tête du peloton en ce qui concerne l’amélioration de l’environnement des affaires. Néanmoins, le continent est appelé à renforcer la confiance des entreprises à traves une politique durable et appropriée.

Une politique que l’Afrique tente de mettre en place et de soutenir dans un objectif ultime, celui de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Or, bien que la communauté internationale, qui s’est fort intéressé à l’Afrique et à ses problème, en s’acquittant de ses engagements, M. Kaberuka, n’a pas caché la crainte d’un éventuel revirement de la situation, notamment à cause des conflits et des guerres civiles qui ne cessent de s’éclater un peu partout sur le continent.

Plus encore, très peu de pays africains réussiront à atteindre les OMD. Car, en effet, outre la pauvreté, l’Afrique soufre d’inégalités de la croissance et de tensions sociales ; elle rencontre des défis de gestion de la dette et des ressources naturelles.

Sans compter la vulnérabilité du tissu économique ainsi que la hausse vertigineuse des prix du pétrole, qui cala v s’en dire, influent directement sur la croissance.

En ce qui concerne la Banque Africaine de Développement, son Président a déclaré que l’année 2007 a été très fructueuse.

En effet, la Banque a enregistré de grandes performances, aussi bien au niveau de son Chiffre d’ Affaires, de ses opérations financières qui ont atteint des montants record ou encore au niveau du renforcement de sa capacité financière.

« Les engagements de la BAD, en 2007, ont été de l’ordre de 4,3 Milliards de dollars, soit 25% de plus que l’année précédente.

Plus encore, pour la première fois, le Guichet du secteur privé, a dépassé celui du secteur public.

Quant aux revenus de la Banque, en 2007, ils ont été de l’ordre de 400 Millions de dollars, contre 492 Millions de dollars, en 2006.

Une baisse qui s’explique par la réduction du nombre des pays affichant des arriérées », a indiqué M. Kaberuka.

Autres performances de la BAD, sa notation qui a été confirmée, en 2007, par toutes les agences de rating.

La Banque, a souligné le Président, a bénéficié d’une notation « AAA », en 2007, ce qui témoigne clairement de la solidité, de la gestion saine et du niveau de capitalisation de la BAD. Par ailleurs, les efforts sur le marché financier restent mesurés.

Quant au capital risque, il est certes important, mais nous allons œuvrer pour une intensification des opérations à moyen et à court terme. Dans tous les cas de figure, la capacité de soutenir le risque est importante ».

CH.KH