Ban Ki-moon: "Les migrants vivent dans des conditions précaires et injustes"
A l’occasion de la Journée internationale des migrants qui se tient le 18 décembre 2014, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a tenu une allocution où il est revenu sur un certain nombre de problèmes auxquels font face les migrants de par le monde.
En cette Journée internationale des migrants, nous demandons que les 232 millions de migrants dans le monde puissent exercer pleinement leurs droits fondamentaux et que ces droits soient protégés.
Trop de migrants vivent et travaillent dans des conditions précaires et injustes. Beaucoup risquent leurs vies en mer en tenant de trouver refuge. Eux-mêmes et leurs enfants sont extrêmement vulnérables à l’exploitation et aux abus. Beaucoup sont privés de liberté au lieu d’être accueillis avec l’empathie et la protection dont ils ont besoin. La discrimination persistante à l’encontre des migrants crée des inégalités criantes, menace le tissu social et, bien trop souvent, entraîne des agressions violentes et meurtrières.
Le programme de développement pour l’après-2015 nous donne l’occasion de veiller à ce que les besoins des plus pauvres et des plus marginalisés deviennent une priorité. Pour réaliser l’objectif essentiel de ce nouveau cadre de développement, « ne laisser personne de côté », nous devons porter une attention accrue à la situation précaire des migrants de notre monde.
Je demande aux États de ratifier et d’appliquer tous les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, notamment la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, ainsi que les instruments pertinents relatifs au droit international du travail. En outre, je prie instamment les États d’adopter des politiques de migration globales, fondées sur les droits de l’homme et favorisant les voies légales de migration.
Il est essentiel que les États disposent de données exactes afin d’inclure les migrants dans leurs stratégies de développement et leur permettre de mettre leurs aptitudes et leur expérience au service des sociétés où ils vivent. Les politiques de migration doivent reposer non pas sur la xénophobie ou sur de fausses impressions mais sur des faits objectifs.
En cette Journée internationale des migrants, réaffirmons notre attachement à construire des sociétés diverses et ouvertes offrant à tous les migrants des possibilités et une vie dans la dignité.