Barrage de la Renaissance : l’Ethiopie affirme que la Tunisie a commis « un faux pas historique »
L’Éthiopie s’est attaquée mercredi soir à la position de la Tunisie, dans le communiqué du Conseil de sécurité, qui appelle Addis-Abeba et les trois pays à la nécessité de retourner aux négociations au sujet du barrage de la renaissance et de parvenir à un accord contraignant pour tous.
Le ministère des Affaires étrangères éthiopien a affirmé, dans un communiqué relayé par le site de RT, que « la Tunisie avait commis une faute historique, en incitant le Conseil de sécurité à prendre position ». « Le faux pas historique de la Tunisie torpille sa responsabilité officielle en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, au nom de l’Afrique ».
L’Éthiopie dit ne reconnaitre aucune revendication, sur la base du communiqué présidentiel. « Le communiqué du président du Conseil de sécurité des Nations-Unies, dans l’affaire du barrage de la renaissance éthiopien, est paru, d’une manière sans précédent, neuf semaines après la réunion ouverte du CS au sujet du barrage », souligne-t-elle.
L’Éthiopie se félicite que l’affaire ait été dirigée vers les négociations tripartites conduites par l’Union africaine, signalant qu’il est regrettable que « le Conseil annonce sa position au sujet d’une affaire liée au droit à l’eau et au développement étant en dehors de son mandat ».
Le conseil de sécurité avait fait paraitre un communiqué appelant les parties du barrage de la Renaissance à retourner aux négociations, se considérant comme étant « non habilité en matière de conflits techniques et administratifs sur les ressources hydriques et des fleuves ».
L’organe onusien a appelé les parties en conflit (Egypte, Soudan et Ethiopie) « à reprendre les négociations, et à revenir à l’accord de principe signé en 2015, » comme il a incité les trois pays « à aller de l’avant, d’une manière constructive et participative, dans les négociations sous l’égide de l’Union africaine ».
Selon le site du conseil de sécurité, la Tunisie avait proposé, en prélude, une résolution au sujet de cette affaire, mais « le choix a porté sur un communiqué présidentiel, étant donné que les membres du CS ne sont pas parvenus à un accord là-dessus ».
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