Bassem Loukil appelle à la formation immédiate d’un conseil économique et social pour sauver l’économie

 Bassem Loukil appelle à la formation immédiate d’un conseil économique et social pour sauver l’économie

Le Président du conseil d’affaires Tuniso-Africain TABC, Bassem Loukil a appelé, via un post sur les réseaux sociaux, à la formation immédiate d’un conseil économique pour faire face aux retombées de la crise du coronavirus.

Voici le contenu de son appel :

« Face aux retombées de la pandémie du coronavirus, j’appelle à la formation immédiate d’un conseil économique et social avec des experts ayant de l’expérience dans la gestion de crise et des relations privilégiées avec les bailleurs de fonds internationaux, afin de sauver le tissu économique national.

Pour que cette pandémie liée au coronavirus ne bouleverse pas notre vie sur le long terme, nous devons réfléchir au-delà de l’aspect sanitaire. Nous devons nous préparer à tous les scénarios possibles et envisageables, socialement et économiquement parlant. Pour cela, le gouvernement doit agir rapidement et dès maintenant.

L’avenir de nos entreprises industrielles, commerciales et de services se décidera dans les trente prochains jours. Sauver le tissu économique, avec toutes ses composantes, n’est pas une mince affaire et cela ne relève pas que des compétences de l’Etat, bien qu’il en ait la grande responsabilité constitutionnelle et historique.

L’intérêt national doit primer sur l’intérêt personnel et tous les secteurs doivent avoir droit au soutien des banques et de toutes les institutions financières, de l’administration sociale et fiscale, des instances locales et régionales. Et ce pour permettre la mise en place d’un plan de relance prêt à être déployé et sans trop de complications et blocages administratifs.

Les mesures annoncées par la Banque Centrale de Tunisie ne concernent que les grandes institutions économiques, qui représentent uniquement 10 à 20% de l'ensemble des institutions économiques.

La Banque Centrale devrait assouplir les conditions de classifications des créances pour 2020, pour éviter la fermeture de plusieurs entreprises et par ricochet l’augmentation du chômage.

Il  faut que la Banque Centrale mentionne le montant de liquidités mises à la disposition des banques pour leurs clients (500 millions de dinars ou autres). Dans ce cas, les entreprises peuvent exercer une pression sur les banques afin de débloquer de la liquidité auprès des entreprises.

 

Il faut réduire les taux d'intérêt directs de 300 points sur les prêts à la consommation et les prêts au logement pour soutenir le pouvoir d'achat du citoyen et baisser les taux d'intérêt directs de 200 points pour les institutions économiques, ainsi qu'une généralisation du rééchelonnement de la dette pour toutes les petites et moyennes entreprises qui pourraient disparaître à cause de cette crise.

Il est nécessaire que la Tunisie se tourne vers le marché international pour négocier avec les bailleurs de fonds et rechercher de nouvelles lignes de financement à des conditions conformes à la situation actuelle pour sauver l'économie nationale, d'autant plus que la Tunisie a prouvé, à maintes reprises, qu'elle est en mesure de négocier. Ce qui indique qu'il est dans l'intérêt de l'Union Européenne que l'économie tunisienne ne s'effondre pas.

 Il faut mettre en place une Task Force économique pour contacter les bailleurs de fonds internationaux, la banque mondiale,  l'union européen surtout,  car c'est dans son intérêt que l'économie tunisienne ne soit pas touchée.   

En définitive, l’avenir de nos entreprises industrielles, commerciales et de services se décidera dans les trente prochains jours. L’histoire ne nous pardonnera pas si rien n’est fait aujourd’hui et d’une manière coordonnée, pratique et flexible pour répondre à toutes les éventualités d’ici au 1er mai. »

 

 

 

 

 

 

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