BCT: Maîtrise du rythme de progression de la masse monétaire
La conjoncture internationale a été caractérisée, au début de l’année 2008, par la montée des craintes concernant la récession de l’économie américaine, suite à la persistance de la crise
des crédits immobiliers à hauts risques, ce qui a provoqué de fortes perturbations sur les bourses mondiales.
Compte tenu de ces évolutions, la Réserve fédérale américaine a procédé d’urgence à une réduction de son taux d’intérêt directeur de 75 points de base et ce, en plus du plan de relance économique décidé par le gouvernement américain. Néanmoins, la situation difficile vécue dernièrement par le groupe « Société Générale » a ravivé le climat d’instabilité sur les marchés financiers, malgré les mesures prises sur les plans monétaire et économique.
Au niveau national, les résultats enregistrés en 2007 ont été conformes aux objectifs fixés. Toutefois, l’environnement mondial instable, caractérisé par la multiplication des indicateurs de ralentissement de la croissance, en particulier aux Etats-Unis, la poursuite de la hausse des prix des produits de base et par le maintien de ceux des hydrocarbures à des niveaux élevés, engendre des pressions sur les perspectives de croissance économique et sur les équilibres globaux pour l’année 2008.
La résorption de ces pressions nécessite la poursuite des efforts afin d’intensifier les programmes de mise à niveau dans tous les secteurs et de mieux exploiter les capacités disponibles dans le secteur agricole et les activités orientées vers l’exploitation, l’amélioration de la productivité et la compression des différentes composantes de coûts pour préserver les équilibres intérieurs et extérieurs, et maintenir le déficit budgétaire et celui de la balance des paiements courants au niveau des prévisions du budget économique.
Au plan monétaire, les efforts de la Banque Centrale seront concentrés sur la poursuite de la maîtrise du rythme de progression de la masse monétaire. Dans ce cadre, la Banque Centrale a déjà procédé au relèvement du taux de la réserve obligatoire de 3,5% à 5%, en vue de réduire l’excédent de liquidité bancaire et maîtriser l’inflation sachant que celle-ci n’a pas dépassé 3,1%, pour l’année 2007.
Pour ce qui est de l’évolution du dinar sur le marché des changes, depuis le début de l’année et jusqu’au 25 janvier 2008, elle fait ressortir une appréciation du dinar de 0,6% par rapport au dollar américain et une baisse de 0,1% vis-à-vis de l’euro.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration recommande d’assurer un suivi continu de la conjoncture économique mondiale ainsi que des fluctuations des marchés financiers afin d’œuvrer à contenir leurs répercussions sur l’économie nationale, et décide de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur.