Bochra Belhadj Hamida : Le ministère de la justice n’a pas répondu à une demande de coopération judiciaire dans l’affaire du pédophile français
La députée Bochra Belhadj Hamida (groupe Al-Horra) a demandé, lundi, l'organisation d'une séance de questions orales au ministre de la Justice, Omar Mansour, et à la ministre de la Femme, de la famille et de l'enfance, Samira Marai Friaa concernant l'affaire de viol d'enfants tunisiens par un pédophile Français.
Le procès de Thierry Darantière accusé du viol de 66 enfants dont 41 tunisiens a eu lieu le 22 juin denier à la Cour d’Assises des Yvelines siégeant à Versailles.
Le ministère français de la Justice n'a reçu aucune réponse de la part du ministère tunisien au sujet de l'absence des victimes et de leurs familles au procès malgré une correspondance envoyée en ce sens, a-t-elle dit à la TAP.
Selon elle, le ministère de la Justice n'a pas répondu à une demande de coopération judiciaire adressée par les autorités françaises. La position de l'Etat tunisien va à l'encontre des lois nationales et internationales et des orientations politiques du pays dans ce domaine, ce qui doit être clarifié, a-t-elle ajouté.
S'agissant des déclarations du porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofien Selliti, la députée a indiqué que le ministère public "ne devrait pas attendre la réception d'une plainte pour accomplir sa mission".
Selon l'article 30 du Code de la protection de l'enfant, le délégué à la protection de l’enfance est chargé d’une mission d’intervention préventive dans tous les cas où il s’avère que la santé de l’enfant ou son intégrité physique ou morale est menacée ou exposée à un danger, a-t-elle fait savoir.
S'adressant à la ministre de la Femme, de la famille et de l'enfance, Bochra Belhadj Hamida a souligné l'impératif de savoir si l'identité des enfants violés manque au dossier ou si la ministre n'a pas eu accès au dossier.
Votre commentaire