Campagne de vaccination anti-Covid : le règne du chaos à Nabeul !
Par Abdel Aziz HALI
En 2011, la maison d'édition française 10/18 du groupe Editis, créée en 1962 par Paul Chantrels, publiait le roman « The Darkening Glass » (Série Mathilde de Westminster, 2009) du célèbre écrivain britannique Paul Charles Doherty sous le titre « Le Règne du chaos » (Collection « Grands Détectives »).
Dix ans plus tard, le titre « Le Règne du chaos » est plus que d’actualité pour résumer la campagne de vaccination de masse anti-Covid à Nabeul.
En effet, suite à la délocalisation du centre régional de vaccination à Nabeul du Théâtre Municipal Moncef Kort vers l’école des sciences infirmières, l’organisation logistique s’est grippée.
Personnes entassées dans une salle d’attente improvisée dans le préau de l’ex-école de santé de la Cité des Potiers avec aucun respect des gestes barrières et de la distanciation physique, stationnement anarchique et circulation chaotique dans la rue des orangers, riverains et habitants révoltés par l’implantation d’une telle opération de vaccination de masse dans un quartier résidentiel: tel est le tableau qui se dresse devant nous.
Manifestement, la sphère décisionnelle sous nos cieux peut parfois se révéler être un vrai schmilblick.
Au lieu que le centre régional de vaccination anti-Covid à Nabeul puisse dresser son chapiteau dans un espace à la périphérie de la ville, comme ce fut le cas du Théâtre Municipal Moncef Kort, les décideurs régionaux ont opté pour un écrin situé en plein coeur de l’hyper centre-ville de la capitale du Cap Bon. Et vogue la galère pour tout le monde !
Or, les alternatives et les solutions ne manquent pas du moment que la ville de Nabeul est riche de plusieurs écrins plus fonctionnels et plus aptes pour accueillir des centaines de candidats à la vaccination, et garantissant le bon déroulement d’une telle opération d’envergure.
Entre l’imposante salle couverte omnisports de Bir Chellouf et l’immense espace de la foire internationale de Nabeul, les autorités locales et régionales avaient l’embarras du choix. On parle ici de deux structures présentant plusieurs atouts: un grand parking pour permettre le stationnement des voitures et garantir une circulation plus fluide aux faubourgs du centre, plusieurs points d’accès, un grand espace permettant aux citoyens convoqués de respecter le principe de la distanciation sociale afin d’éviter la création d’un nouveau cluster ou des chaînes de transmissions du Sars-CoV-2 et de ses nouveaux virants, etc…
Bref, à ce rythme, comme dans l’univers médiéval de Paul Charles Doherty, l’emplacement géographique de l’école de sciences infirmières de Nabeul et l’espace réservé pour l’inoculation des deux doses du précieux vaccin anti-coronavirus ne peuvent que favoriser le règne du chaos.
À bon entendeur, salut !
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