Chute de 600 à 700 millions de dollars des Investissements Directs Etrangers en Tunisie ?!

  Chute de 600 à 700 millions de dollars des Investissements Directs Etrangers en Tunisie ?!


Elément moteur de l’économie tunisienne, les investissements directs étrangers en Tunisie (IDE) risquent de connaître une diminution historique en 2015 suite la chute du prix pétrole qui est venue s’ajouter au manque de confiance des investisseurs étrangers dans le site Tunisie, à cause de la crise politique (absence de bonne gouvernance et de transparence des marchés publics), des risques sécuritaires et des revendications sociales, ainsi que de la fragilité de l’infrastructure dans les régions de l’intérieur.

Il est primordial de rappeler, dans ce sens, que les IDE en Tunisie se répartissent généralement en quatre catégories : les investissements productifs destinés au marché local en vertu d’autorisations commerciales remontant au début des années 70, les investissements totalement exportateurs autorisés dans le cadre de la loi 72, les investissements de portefeuille et les gros investissements générés par la privatisation dans les secteurs du ciment et des télécommunications.
 
Les pays européens, particulièrement la France, l’Italie, le Royaume-Unis et l’Allemagne sont les principaux investisseurs étrangers dans les secteurs de l’énergie, l’industrie, les services, et ce, sur un total de 63 investisseurs de différentes nationalités.

Dans ce sens, ce sont justement les sociétés étrangères qui œuvrent dans le secteur de l’énergie qui diminueront le plus, leurs investissements directs dans notre pays, à cause de cette chute du coût du pétrole.

Selon certaines sources, cette diminution pourra atteindre en 2015 un chiffre record qui oscillera entre 600 et 700 millions de dollars.

British Gaz, EnQuest, Shell, ENI et Petrofac ont tous, semble-t-il, révisé à la baisse leurs budgets d’investissement en Tunisie et certaines parmi ces sociétés s’apprêtent même à quitter notre pays.

Mais le comble c’est que cette situation catastrophique qui risque d'avoir de très graves répercussions sur l'économie du pays, ne semble pas intéresser outre mesure la quasi-majorité de nos politiques qui continuent à ne se soucier qu’à la tarte à partager entre eux……

K.B.M.